Letterboxd 5019o UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/ Letterboxd - UniversCiné LOLA 5q1i4x 2022 https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/film/lola-2022/ letterboxd-review-838721933 Tue, 18 Mar 2025 00:52:30 +1300 2025-03-17 No LOLA 2022 941019 <![CDATA[

4v291o

Une alchimie rare entre science-fiction et found footage émane du premier long métrage d’Andrew Legge, Lola, bijou SF artisanal venu d’Irlande et disponible en exclusivité dans l’abonnement UniversCiné. Le cinéaste orchestre ici une uchronie vertigineuse, à mi-chemin entre Imitation Game et La Jetée de Chris Marker. L’adage de La Jetée, « Appeler le é et l'avenir au secours du présent » trouve un puissant écho ici. é, présent et futur s’entrelacent dans un patchwork d’archives – dont celles de Pathé – et d’images tournées en 16 mm avec une Bolex d’époque. Peu à peu, le grain poétique des vues prises lors du tournage contraste avec la brutalité des archives de propagande et de bombardements. Au-delà du jeu temporel, si Lola dialogue bien avec un temps, c’est celui de notre présent.

À voir ici.

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Dragon Ball 1b20 Curse of the Blood Rubies, 1986 https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/film/dragon-ball-curse-of-the-blood-rubies/ letterboxd-review-631373097 Wed, 17 Jul 2024 02:12:12 +1200 2024-07-16 No Dragon Ball: Curse of the Blood Rubies 1986 39144 <![CDATA[

Retour dans les années 1980, lorsqu’une génération d’enfants ignorants est sur le point de découvrir une toute nouvelle culture venue tout droit du Japon : celle des mangas. Dans le biberon nippon, de la (parfois extrême) violence, de l’érotisme (à peine) masqué mais surtout de nombreux petits trésors. L’un d’entre eux se détache nettement du lot, Dragon Ball. Créé par l’un des mangakas les plus influents de sa génération, Akira Toriyama, l’aventure du petit Son Goku sera un phénomène tant en qu’un peu partout dans le monde, jusqu’à donner naissance à de nombreuses suites, dont la plus culte, « Z », dès 1989. Pour la première fois de son histoire, UniversCiné est partenaire du studio historique de la Toei et vous propose, en exclusivité, 17 films issus de la franchise Dragon Ball et Dragon Ball Z.

En streaming ici ► universcine.com

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The Wicker Man 501322 1973 https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/film/the-wicker-man/ letterboxd-review-572203710 Wed, 10 Apr 2024 02:28:22 +1200 No The Wicker Man 1973 16307 <![CDATA[

Seul film notable de son réalisateur Robin Hardy, The Wicker Man est une œuvre hallucinatoire et protéiforme, qui e d’un genre à l’autre et offre à Christopher Lee l’un des meilleurs rôles de sa carrière – et son préféré. Amputé de nombreuses scènes et mal distribué à sa sortie, The Wicker Man a pourtant initié le courant de la folk horror et inspiré bon nombre de réalisateurs : Shyamalan et son Village, David Bruckner (Le Rituel), Robert Eggers (The Witch) ou encore Ari Aster (Midsommar). Chef d'œuvre maudit, longtemps inédit en et sorti officiellement dans nos salles en 2007 seulement, The Wicker Man est enfin disponible sur UniversCiné, en director’s cut et en version restaurée.

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Nulle part ailleurs 6b5v4 Les exclus UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/list/nulle-part-ailleurs-les-exclus-universcine/ letterboxd-list-44829556 Sat, 30 Mar 2024 00:27:56 +1300 <![CDATA[

Des films à retrouver en exclusivité dans l'abonnement UniversCiné.

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La comédie romantique en 10 films g121h https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/list/la-comedie-romantique-en-10-films/ letterboxd-list-55438696 Wed, 25 Dec 2024 00:31:52 +1300 <![CDATA[

💌 Notre article ► De la screwball comedy des origines à la romcom queer et inclusive, en ant par les incontournables, tour d’horizon de la comédie romantique en 10 films !

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Novembre 2024 50645e Nouveaux ajouts dans l’abonnement UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/list/novembre-2024-nouveaux-ajouts-dans-labonnement/ letterboxd-list-53178725 Sat, 2 Nov 2024 03:36:11 +1300 <![CDATA[

En streaming ici !

En novembre à l'abonnement : une rétrospective Miguel Gomes, une collection cinéma japonais en 20 films, des (très) grands classiques avec Lynch, Bresson ou Dolan… mais aussi notre exclu du mois : The Listener de Steve Buscemi ! Les dates de sortie sont à retrouver dans les notes.

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Octobre 2024 3p642b Nouveaux ajouts dans l’abonnement UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/list/octobre-2024-nouveaux-ajouts-dans-labonnement/ letterboxd-list-51753331 Tue, 1 Oct 2024 23:09:24 +1300 <![CDATA[

En streaming ici !

En octobre à l'abonnement : le délicieux Red Rocket de Sean Baker, un hommage à la réalisatrice Sophie Fillières, des classiques de la comédie britannique, la trilogie Basket Case, un docu sur un film inachevé d'Orson Welles, des pépites queer… mais aussi nos exclus du mois : Mami Wata et la série Nordland '99. Et plein d'autres surprises encore !

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Septembre 2024 2q284f Nouveaux ajouts dans l’abonnement UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/list/septembre-2024-nouveaux-ajouts-dans-labonnement/ letterboxd-list-49870956 Fri, 30 Aug 2024 04:45:54 +1200 <![CDATA[

En streaming ici !

En septembre à l'abonnement : une rétrospective Jim Jarmusch en 12 films & 1 docu, une comédie horrifique des frères Boukherma (en attendant Leurs enfants après eux), des pépites signées Alain Cavalier et Emmanuel Mouret… mais aussi notre exclu du mois : Melk. Et plein d'autres surprises encore !

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Août 2024 37284v Nouveaux ajouts dans l'abonnement UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/list/aout-2024-nouveaux-ajouts-dans-labonnement/ letterboxd-list-48930293 Fri, 2 Aug 2024 00:36:45 +1200 <![CDATA[

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En août à l'abonnement : un double programme Chantal Akerman (Un divan à New York, Demain on déménage), le documentaire choc de David Dufresne sur la répression policière en , la trilogie Infernal Affairs, une satire signée Clouzot, notre exclu du mois La Espera et bien évidemment Wallace & Gromit, joyaux de l'animation britannique. Et plein d'autres titres encore 🤭

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Disponibles gratuitement sur UniversCourt 🎬 616v48 https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/list/disponibles-gratuitement-sur-universcourt/ letterboxd-list-45899624 Fri, 26 Apr 2024 03:55:22 +1200 <![CDATA[

UniversCourt, c'est la chaîne YouTube d'UniversCiné dédiée aux courts métrages. Une sélection des meilleurs, venus du monde entier, à voir gratuitement et en intégralité.

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Jane Austen a gâché ma vie 1f62k Entretien avec Laura Piani https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/jane-austen-a-gache-ma-vie-entretien-avec/ letterboxd-story-37833 Fri, 23 May 2025 05:00:01 +1200 <![CDATA[

Agathe a autant de charme que de contradictions. Elle est célibataire mais rêve d’une histoire d’amour digne des romans de Jane Austen. Elle est libraire mais rêve d’être écrivain. Elle a une imagination débordante mais une sexualité inexistante. La vie n’est jamais à la hauteur de ce que lui a promis la littérature. Invitée en résidence d’auteurs en Angleterre, Agathe devra affronter ses peurs et ses doutes pour enfin réaliser son rêve d’écriture… et tomber amoureuse. 

Premier long métrage de Laura Piani, Jane Austen a gâché ma vie ressuscite avec brio la rom-com anglaise classique, où l’humour se mêle à la romance avec une touche de magie. On y retrouve une héroïne aussi maladroite que charmante, Agathe, interprétée par Camille Rutherford (Le Livre des solutions, Anatomie d’une chute…), incarnant une figure délicieusement anachronique, perdue dans un univers où les quiproquos se multiplient à la manière des classiques de Jane Austen, dont l’ombre plane sur le film. 

Par Marie Casabonne et Romain Dubois

Voir le film ► universcine.com/films/jane-austen-a-gache-ma-vie 2f44i

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https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/september-july-entretien-avec-ariane-labed/ letterboxd-story-37832 Thu, 22 May 2025 05:00:02 +1200 <![CDATA[

Oxford, Angleterre. Les sœurs July et September sont inséparables. Leur dynamique particulière est une préoccupation pour leur mère, qui les élève seule. Lorsque September est exclue temporairement du lycée, July se retrouve livrée à elle-même…

Présenté dans la section Un Certain Regard (Festival de Cannes, 2024), le premier long métrage d’Ariane Labed, adapté du roman Sœurs de Daisy Johnson, September & July est une fable moderne sur la sororité, qui révèle un cinéma singulier d’une grande maîtrise.

Voir le film ► universcine.com/films/september-july 66u58

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Spectateurs ! 624tj Entretien avec Arnaud Desplechin https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/spectateurs-entretien-avec-arnaud-desplechin/ letterboxd-story-37831 Mon, 19 May 2025 00:00:00 +1200 <![CDATA[

Au début des années 1970, Paul Dédalus se rend pour la première fois dans une salle de cinéma. Pour lui, c'est une véritable révélation. A l'aube de la vingtaine, il est devenu un véritable cinéphile et ambitionne de er lui-même derrière la caméra… 

Ni tout à fait fiction, ni tout à fait documentaire, Spectateurs ! d’Arnaud Desplechin alterne en douze chapitres entre souvenirs de jeunesse, entretiens avec cinéastes et spectateurs et vulgarisation théorique. Un projet hybride, entre essai autobiographique et lettre d’amour au cinéma.

Voir le film ► universcine.com/films/spectateurs 4r4m

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Château Rouge 2g522e Entretien avec Hélène Milano https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/chateau-rouge-entretien-avec-helene-milano/ letterboxd-story-37830 Fri, 16 May 2025 05:00:02 +1200 <![CDATA[

Dans un collège du quartier de la Goutte d'Or à Paris. Encore insouciants, des élèves d'une classe de troisième construisent leurs personnalités, se perdent et se cherchent. Les adultes tentent de les guider malgré la violence du système… 

Avec Château Rouge, Hélène Milano met en lumière les enjeux éducatifs et sociaux d’un établissement en zone d’éducation prioritaire, explorant des réalités telles que la précarité et l’échec scolaire. Alternant entre immersion en classe, rencontres entre parents et professeurs et témoignages face caméra, la cinéaste dévoile non seulement le collectif, mais aussi les parcours individuels de ces jeunes, offrant ainsi une vision complète de leurs défis et aspirations.

Voir le film ► universcine.com/films/chateau-rouge 3c5y13

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Les recos de Jean 3y1u2j Pierre Améris sur UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/les-recos-de-jean-pierre-ameris-sur-universcine/ letterboxd-story-36413 Mon, 21 Apr 2025 00:00:02 +1200 <![CDATA[

À l’occasion de la sortie en salles de son nouveau long métrage Aimons-nous vivants, UniversCiné a rencontré Jean-Pierre Améris (Marie-Line et son juge, Les Emotifs anonymes, Profession du père…) nous a fait l’honneur d’une carte blanche. Le réalisateur a donc choisi cinq films, cinq coups de cœur dans notre catalogue…

Par Marie Casabonne et Léa Nicolino s5u6f

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Le réalisateur Jean 20136m Pierre Améris dévoile ses coups de cœur 🎬 https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/le-realisateur-jean-pierre-ameris-devoile/ letterboxd-story-36371 Thu, 17 Apr 2025 05:00:01 +1200 <![CDATA[

À l’occasion de la sortie en salles ce mercredi 16 avril de son nouveau long métrage Aimons-nous vivants, UniversCiné a rencontré Jean-Pierre Améris (Marie-Line et son juge, Les Emotifs anonymes, Profession du père…) pour parler cinéma en 18 questions. Une performance d’acteur ou d’actrice inoubliable ? Une BO, une affiche marquantes ? Un fou rire ou une larme au cinéma ? Réponses en vidéo.

Par Marie Casabonne et Léa Nicolino s5u6f

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The Club 13165j Notre nouvelle série en exclu https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/the-club-notre-nouvelle-serie-en-exclu/ letterboxd-story-35741 Tue, 8 Apr 2025 05:00:01 +1200 <![CDATA[

À l'occasion de son arrivée en exclusivité dans l’abonnement UniversCiné, focus sur The Club, tragi-comédie belge en huit épisodes qui suit le parcours de procréation médicalement assistée (PMA) de trois couples. 

Par Lea Nicolino 6a4520

Dans la blancheur immaculée de la salle d'attente d'une clinique de fertilité, trois couples se croisent, se lient et forment The Club — un club auquel aucun d'eux n'aurait en réalité souhaité appartenir. Car pour en être membre, il faut être dans l'impossibilité de concevoir naturellement. C’est alors qu’au fil d’une narration chorale, Bert et Kirstie, Charlie et Ziggy, ainsi qu'Ellen et Twee entraînent le spectateur avec émotion et authenticité, dans leur chemin de PMA. Et malgré la gravité de son sujet, la série à l'esthétique léchée se veut solaire et parvient à faire rire.

Alors que les problèmes de fertilité ne cessent d’augmenter en Europe, The Club pose un regard lucide sur cette réalité encore taboue, en adoptant un ton décomplexé. Pour Bert et Kirstie, le problème vient du sperme de Bert, décrit comme « flemmard ». L’homme enchaîne alors, avec son humour bien à lui, les séances dans le masturbatorium de la clinique pour récolter la bonne semence. De leur côté, les jeunes Charlie et Ziggy découvrent que Charlie est atteinte d’une ménopause précoce, maladie rare. Pour elle, le temps presse, et le couple se retrouve face à un choix cornélien : s’ils veulent un enfant, c’est maintenant ou jamais. Quant à Ellen et Twee, un couple de lesbiennes ayant trouvé un donneur, la clinique se présente d’abord comme un lieu idéal où leur rêve pourra enfin se réaliser… jusqu’à ce que la médecin leur apprenne qu’Ellen souffre de complications liées à son endométriose, rendant la grossesse à laquelle elle s’était préparée plus difficile que prévue.

Face aux complications et aux multiples rendez-vous médicaux, des amitiés se tissent au sein du club, rebattant les cartes des relations au fil des épisodes. Mais au-delà de ces histoires humaines, ce qui façonne les liens entre les personnages et ce qui tient le spectateur en haleine, ce sont les choix déterminants et les questions existentielles qui les traversent.

Toute la richesse de The Club réside alors dans le débat autour de la maternité et de la paternité, qu’elle reconfigure sous de nouvelles formes. Lorsque l'on rencontre des difficultés à concevoir, jusqu'où peut-on aller pour avoir un enfant ? Si Kirstie est prête à tout pour avoir un enfant, au point d’envisager un donneur de sperme, Bert, lui, se demande ce que signifie être père sans être géniteur.

Ce sont aussi les corps, dans ce qu’ils peuvent face à des pathologies, qui sont scrutés ici avec attention. Et plus qu’aucun autre, le corps féminin. Comment vit-on la grossesse, dans ses diverses formes, son absence, ou l'espoir de concevoir ? Et s'il y a bien une partie de ce corps sur laquelle il faut porter une attention particulière, c'est le ventre. Celui-ci devient, par des actes hyperréalistes — injections d'hormones, échographies répétées — un motif central de l’intrigue : à la fois symbole de frustration, de douleur, et de fantasme. 

En jonglant entre les points de vue, qu’ils soient féminins ou masculins, ou pour ou contre les nouvelles techniques de procréation, The Club contribue à féconder notre imaginaire. Le choix des discussions ouvertes, comme le goût des scènes courtes et humoristiques, permet d’interroger avec légèreté les nouveaux moyens de faire famille qui occupent une place croissante dans la société. Reflet d’une réalité pourtant bien tangible pour beaucoup, The Club offre au spectateur une représentation de cette mutation, encore trop rare sur nos écrans.

Voir la série ► universcine.com/films/the-club 63356x

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Collection Wim Wenders 5x1a2r 22 films dans l'abonnement https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/collection-wim-wenders-22-films-dans-labonnement/ letterboxd-story-35742 Fri, 4 Apr 2025 06:00:00 +1300 <![CDATA[

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En avril dans l'abonnement UniversCiné ! 6i10r https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/en-avril-dans-labonnement-universcine/ letterboxd-story-35199 Mon, 31 Mar 2025 02:00:02 +1300 <![CDATA[

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La Plus précieuse des marchandises 5t3p1s Entretien avec Michel Hazanavicius https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/la-plus-precieuse-des-marchandises-entretien/ letterboxd-story-34691 Fri, 21 Mar 2025 07:00:01 +1300 <![CDATA[

À une époque déchirée par la guerre, un pauvre bûcheron et sa femme vivent dans une grande forêt. Un jour, la femme trouve et sauve un bébé jeté depuis l'un des nombreux trains qui traversent sans cesse le bois qui entoure leur cabane… 

En utilisant l’animation comme outil de mise à distance, Michel Hazanavicius (The Artist, Le Redoutable…) adapte La Plus précieuse des marchandises, le conte de Jean-Claude Grumberg et interroge la question de la représentabilité de la Shoah. Un conte désenchanté, qui parvient à capter une touche d’espoir et d’humanité face à l’horreur, porté par la voix de Jean-Louis Trintignant en narrateur.  

Par Marie Casabonne et Romain Dubois

Voir le film ► universcine.com/films/la-plus-precieuse-des-marchandises 5n1f4v

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Les Reines du drame 2g3x1y Entretien avec Alexis Langlois https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/les-reines-du-drame-entretien-avec-alexis/ letterboxd-story-33583 Thu, 20 Mar 2025 07:00:02 +1300 <![CDATA[

2055. Steevyshady (Bilal Hassani), youtubeur hyper botoxé raconte le destin incandescent de son idole, la diva pop Mimi Madamour (Louiza Aura), du top de sa gloire en 2005 à sa descente aux enfers, précipitée par son histoire d’amour avec l’icône punk Billie Kohler (Gio Ventura). Pendant un demi-siècle, ces reines du drame ont chanté leur ion et leur rage sous le feu des projecteurs.

Après plusieurs courts-métrages dont le multi-primé (FIFIB, Locarno…) Les Démons de Dorothy, Alexis Langlois signe un premier long métrage inclassable. Traversant plusieurs époques, plusieurs genres et plusieurs esthétiques, Les Reines du drame est une fresque inédite, fourmillant de références et d’influences, de George Cukor à Brian De Palma. Tout en célébrant la pop culture des années 2000, Alexis Langlois offre un grand récit romanesque à ses personnages queer flamboyants. Un film étonnant qui, à l’instar de ses personnages, se détache des normes pour réconcilier ses influences multiples et suivre sa propre voie.

Par Marie Casabonne et Quentin Penel

Voir le film ► universcine.com/films/les-reines-du-drame 235s38

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« Lola 5t6v6s : Retour vers le futur https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/lola-retour-vers-le-futur/ letterboxd-story-34701 Tue, 18 Mar 2025 07:00:03 +1300 <![CDATA[

Une alchimie rare entre science-fiction et found footage émane du premier long métrage de l’Irlandais Andrew Legge. Lola est un bijou artisanal, hybride, inclassable. À découvrir en exclusivité sur UniversCiné.

Par Lea Nicolino 6a4520

1938. Dans leur maison bohème londonienne, les sœurs Hanbury, Thom (Stefanie Martini) et Mars (Emma Appleton), jouent les rebelles insouciantes. Grâce à Lola, machine révolutionnaire inventée par Mars qui intercepte les émissions de radio et de télévision du futur, Thom, musicienne dans l'âme, se découvre une ion pour les tubes magnétiques de David Bowie. Mais face à la menace nazie, les deux sœurs décident d’utiliser leur technologie afin de déjouer les plans allemands. 

Une touche de science-fiction féministe souffle sur Lola qui réécrit avec une certaine audace une histoire des sciences trop souvent racontée au masculin. Hedy Lamarr, actrice et inventrice révoltée contre le nazisme, a élaboré en 1940 avec le musicien George Antheil un système de communication précurseur du Wi-Fi. Si Mars rappelle Hedy Lamarr et Thom George Antheil, le fantôme du mathématicien et cryptologue Alan Turing plane lui aussi sur Lola. Comme lui avec sa « machine de Turing », qui permit de décoder les messages nazis, Mars livre des renseignements secrets au gouvernement britannique pour déjouer les attaques allemandes. Mais Turing et son équipe avaient bien pris soin de ne pas éveiller les soupçons. Discrétion que n’ont pas les deux sœurs puisqu'elles vont vite se rendre compte que manipuler le temps n’est pas sans conséquences… Et si Lola finissait dans les mauvaises mains ? 

Pour explorer ce dilemme éthique, Andrew Legge orchestre une uchronie vertigineuse, à mi-chemin entre Imitation Game de Morten Tyldum et La Jetée de Chris Marker. L’adage de La Jetée, « Appeler le é et l'avenir au secours du présent » trouve un écho puissant ici. é, présent et futur s’entrelacent dans un patchwork d’archives – dont celles de Pathé – et d’images tournées en 16 mm avec une Bolex d’époque. Peu à peu, le grain poétique des vues prises lors du tournage contraste avec la brutalité des archives de propagande et de bombardements. Au-delà du jeu temporel, si Lola dialogue bien avec un temps, c’est celui de notre présent, marqué par la montée des extrêmes et la désinformation, et nous rappelle alors la nécessité de douter des images et de les (re)mettre en perspective.

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Noël à Miller's Point 3o3ay Entretien avec Tyler Taormina https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/noel-a-millers-point-entretien-avec-tyler/ letterboxd-story-34689 Fri, 14 Mar 2025 07:00:00 +1300 <![CDATA[

Comme tous les ans, Antonia, matriarche des Balsano, invite ses quatre enfants et leur famille à venir er le réveillon dans sa maison située en banlieue de New York. La fête tourne au vinaigre en raison des points de vue divergents… 

Sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes, le réalisateur Tyler Taormina (Happer's Comet, Ham on Rye…) transforme avec Noël à Miller's Point un traditionnel réveillon de Noël en famille en une explosion visuelle et sonore, où chaque détail du quotidien devient un moment intense, presque mystique. Le cinéaste capte la fin d’un cycle familial, magnifiant des scènes banales en souvenirs sacrés, dans une quête de résurrection proustienne. Les adolescents fuient les parents ivres et vivent leurs premières amours sous la neige, apportant une touche poétique et rêveuse à ce Noël exceptionnel.

Voir le film ► universcine.com/films/noel-a-miller-s-point 5b4i2n

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Here 1k221q Nos huis clos préférés https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/here-nos-huis-clos-preferes/ letterboxd-story-34548 Wed, 12 Mar 2025 07:00:00 +1300 <![CDATA[

Here – Les plus belles années de notre vie, de Robert Zemeckis, transcende son concept de huis clos et de caméra fixe pour capturer l’essence d’une famille, et par son jeu de retour dans le é, celle de l’humanité tout entière. À cette occasion, la rédaction d’UniversCiné s’est plongée dans ses films claustrophobes favoris. De Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles à Moon, voici notre sélection de huis clos de cinéma préférés.

Le Jour se lève, Marcel Carné (1939)

En 1939 et sans le savoir, le duo Carné/Prévert livre une pierre angulaire du huis clos (qu’il n’est que partiellement), inscrit dans le réalisme poétique français de l’époque. On y découvre Jean Gabin, cloîtré dans son appartement, acculé par la police, se remémorant ce qui l’a conduit au meurtre. Devenu depuis un classique, censuré puis retrouvé dans sa version initiale en 2014, Le Jour se lève restera à jamais l'ultime cri politique d’avant-guerre, dans un climat d’effondrement de la classe ouvrière et de défiance de l’autorité.

Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, Chantal Akerman (1975)

Deuxième long métrage de Chantal Akerman, âgée de seulement vingt-six ans, Jeanne Dielman, 23, Quai du Commerce, 1080 Bruxelles, explore l’enfermement de Jeanne (Delphine Seyrig), prisonnière d’une routine domestique et de la prostitution. Huis clos dans le huis clos, la réalisatrice interdit d’abord à la caméra de pénétrer à l’intérieur de la chambre, alors que Jeanne reçoit un client, appuyant sur le silence et le tabou. Un chef-d’œuvre.

La Maison du diable, Robert Wise (1963)

Rarement un cinéaste aura su exploiter tous les recoins d’une maison pour créer une atmosphère aussi anxiogène. Robert Wise utilise ici tous les moyens à sa disposition (plans débullés, contre-plongées, bruitages, craquements, chuchotements, ombres mouvantes…) pour adapter sa mise en scène à la folie de la situation et de ses personnages. Un modèle de film de maison hantée, qui en dépit de son pitch des plus classiques, a inspiré de très nombreux cinéastes, à commencer par Sam Raimi pour les deux premiers films de sa trilogie Evil Dead.

Panic Room, David Fincher (2002)

Jodie Foster et Kristen Stewart incarnent une mère et sa fille, prises au piège d’un cambriolage dans leur maison ultra sophistiquée. Réfugiées dans une pièce de sécurité en béton impénétrable, elles y sont tout autant prisonnières que protégées. Équipé de caméras de surveillance qui leur donnent accès à ce que les intrus trament, David Fincher joue de la double nature des choses avec sa fameuse caméra stylo. Le cinéaste manie avec malice l’espace en instaurant un jeu de course poursuite de pièces en pièces, comme il appuie sur la claustrophobie de son huis clos.

Cube, Vincenzo Natali (1997)

Le premier film de Vincenzo Natali fut un coup de maître. Pas d’exposition, pas de contexte, le réalisateur canadien plonge directement ses personnages, archétypes d’une micro-société, dans un immense cube rempli de salles piégées. Pièce après pièce, piège après piège, le sentiment d’oppression et de claustrophobie se fait d’autant plus fort que l’équipe est décimée petit à petit. Malgré une production chaotique, Cube compense son microscopique budget de 350 000 dollars par une créativité folle et une précision d’écriture qui font de ce huis clos un des thrillers paranoïaques les plus efficaces de la fin des années 1990.

Lire la suite ici. 1b1h12

📸 Photo : Here – Les plus belles années de notre vie © 2024 Miramax Distribution Services, LLC. All Rights Reserved.

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Une part manquante 35126j Entretien avec Guillaume Senez https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/une-part-manquante-entretien-avec-guillaume/ letterboxd-story-34115 Fri, 7 Mar 2025 08:00:00 +1300 <![CDATA[

Jérôme parcourt les rues de Tokyo au volant de son taxi, à la recherche de sa fille Lily, enlevée par sa mère japonaise lors de leur séparation il y a neuf ans. Alors qu'il a cessé d'espérer la revoir, Lily entre dans son taxi mais ne le reconnait pas…

Avec Une part manquante, le réalisateur Guillaume Senez (Keeper, Nos batailles) continue son exploration des familles fracturées, en faisant appel à son acteur fétiche Romain Duris, bouleversant en père courage confronté au fossé culturel. Un film poignant, traité avec beaucoup de délicatesse.

Voir le film ► universcine.com/films/une-part-manquante 18398

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Jacques Audiard 1l3t3w Notre classement https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/jacques-audiard-notre-classement/ letterboxd-story-34117 Tue, 4 Mar 2025 07:00:01 +1300 <![CDATA[

Multi récompensé, l’infatigable Jacques Audiard, tout juste auréolé de sept César et deux Oscars pour Emilia Pérez, s’impose comme l’un des plus grands cinéastes français contemporains. En perpétuelle réinvention, Audiard explore une multitude de genres (drame musical, réalisme brut, western…) avec une mise en scène visuelle et narrative unique. Afin de replonger dans son œuvre, qui peut se voir tout entière comme une œuvre d’art totale, nous vous proposons un classement totalement subjectif de ses films.

10. Regarde les hommes tomber (1994)

Jusqu’alors scénariste et monteur, Jacques Audiard décide de er derrière la caméra en 1994 pour conter l’histoire d’hommes à la dérive. Le galop d’essai est déjà plein de promesses et bourré d’envies de mise en scène, d’audace et d’acteurs au firmament : Jean Yanne, Mathieu Kassovitz et surtout Jean-Louis Trintignant portent haut ce road movie désespéré. Cette noirceur sera l’une des caractéristiques de son œuvre, à la fois solaire et obscure. Et déjà trois César dont celui de la première œuvre.

9. Les Olympiades (2021)

En 2021, Jacques Audiard s’entoure de Léa Mysius et Céline Sciamma pour adapter la série de bandes dessinées Les Intrus d'Adrian Tomine. En déplaçant le lieu de son marivaudage de Los Angeles à Paris, Audiard nous met sur une fausse piste avec ce quartier des Olympiades, peu montré, comme un personnage fantôme. Un reflet du récit fragmenté du parcours amoureux des quatre personnages, représentants d’une jeunesse parisienne désenchantée. Un Audiard mineur, mais qui vaut le détour, ne serait-ce que pour son noir et blanc élégant, son casting de choix (Noémie Merlant, Lucie Zhang, Makita Samba et Jehnny Beth) et la musique de Rone.

8. Un héros très discret (1996)

Un héros très discret poursuit ce qu’Audiard avait déjà entamé dans son premier film en tant que metteur en scène : une vision dure et sombre d’une qui se rêve plus belle qu'elle n’est. Ce sera l’occasion de retrouver Kassovitz, qui sort tout juste de La Haine, pour prêter ses traits à un homme qui (se) fait des films de sa vie. Et ce sera surtout la transformation du premier essai, en confirmant Jacques Audiard, non plus seulement scénariste et monteur, mais bien en réalisateur sur lequel il faudra compter.

7. Les Frères Sisters (2018)

Une maison crame sous les flammes tandis que s'avancent deux silhouettes dans l’ombre : « À ton avis, on en a tué combien ? » demande à l’autre l’un des frères Sisters avec un ton détaché. Dans ce western enflammé, genre aussi vieux que le cinéma, Jacques Audiard capte des problématiques contemporaines, la paternité et la violence transmise de père en fils comme un prolongement de De battre mon cœur s’est arrêté. Un film avec un casting quasi exclusivement masculin (Joaquin Phoenix, John C. Reilly, Jake Gyllenhaal, Riz Ahmed) évoluant au sein d’une nature sauvage et aride, qu’ils ravagent de leurs cadavres autant qu’ils essaient d’en exploiter les trésors. Ce huitième film a remporté les César du meilleur réalisateur, de la meilleure photographie, des meilleurs décors et du meilleur son.

6. Sur mes lèvres (2001)

Nouvelle plongée dans le milieu de la corruption immobilière – l’un des grands maux de ce siècle à en croire Jacques Audiard – un terrain idéal pour dre espionnage, film noir et romance. Et pour cela, le cinéaste s’est entouré d’un spécialiste du roman noir, Tonino Benacquista. Au-delà des clichés, Carla (Emmanuelle Devos) employée de bureau demi-sourde, et Paul (Vincent Cassel), son nouveau stagiaire, exploitent leurs failles autant qu’ils les unissent contre de plus grands bandits qu’eux. Travaillant le corps de ses personnages, Audiard développe d’autres langages que la parole : regards, silences et bien sûr celui de la lecture labiale.

Lire la suite ici. 1b1h12

📸 Photo : Emilia Pérez © Page 114 - Why Not Productions - Pathé Films - 2 Cinéma — Photographe : Shanna Besson

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Carte blanche à Emma Benestan (« Animale 1i1g1b ) https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/carte-blanche-a-emma-benestan-animale/ letterboxd-story-33785 Sun, 2 Mar 2025 02:00:01 +1300 <![CDATA[

À l’occasion de la sortie de son second long métrage Animale sur UniversCiné, Emma Benestan nous a fait l’honneur d’une carte blanche. La réalisatrice a donc choisi cinq films, cinq coups de cœur dans notre catalogue : Aux frontières de l'aube, It Follows, En liberté !, The Faculty et L'Homme aux 1000 visages.

Par Marie Casabonne

Voir les films ► universcine.com 6gg3r

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Anora 2j2b4m L'anti-Pretty Woman https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/anora-lanti-pretty-woman/ letterboxd-story-33927 Fri, 28 Feb 2025 04:00:02 +1300 <![CDATA[

Après avoir remporté la Palme d’Or à Cannes en mai dernier, Anora est désormais en lice pour les Oscars, avec six nominations. Sean Baker y poursuit l’observation de l’Amérique de la marge, des rapports de classes et du capitalisme appliqué aux corps qui traverse son œuvre. Le cinéaste livre ici un conte de fées désabusé, à travers le personnage éponyme, strip-teaseuse de Brooklyn croyant vivre un rêve éveillé en épousant son prince charmant, fils d’oligarques russes. Un anti-Pretty Woman porté par Mikey Madison, qui donne corps au personnage et au film, dans le rôle d’une Cendrillon des temps modernes.

Par Marie Casabonne 2n171p

Ça commence par un travelling. Un à un, Sean Baker dévoile les corps de strip-teaseuses dansant devant leur client, comme il filmerait des employés scannant les produits à la caisse d’un supermarché ou des ouvriers sur une chaîne de montage. Sean Baker filme ici le travail. À la chaîne.

Quelques instants plus tard, Ani (Anora de son vrai prénom, qu’elle n’aime pas utiliser, reniant ses origines russes) parcourt la salle à la recherche de clients et enchaîne les danses jusqu’à sa pause. En plein dîner, son tupperware posé sur les genoux, son patron vient la chercher car un client russe demande une danseuse qui parle sa langue.

Il s’appelle Ivan, ses amis le surnomment Vanya. Fils d’oligarques russes, il réside aux États-Unis pour étudier, mais surtout pour s’am. En rencontrant ce riche inconnu qui lui demande d’être son escort attitrée, Ani entrevoit une porte de sortie. Lorsqu’il la demande en mariage, elle pense avoir tiré le ticket gagnant…

Présentant le film comme « Une histoire d’amour, par Sean Baker », le cinéaste laisse le spectateur (et son personnage) imaginer une romance à la Pretty Woman, Cendrillon des temps modernes. Dans le film de Garry Marshall, un richissime homme d’affaires (Richard Gere) s’éprend d’une prostituée au grand cœur (Julia Roberts), rejouant ainsi un conte de fées : le chevalier blanc sortant une jeune femme de sa misérable condition. Mais chez Baker, Ani est l’antithèse de la prostituée au grand cœur. Elle représente un modèle réaliste et moderne, une jeune femme de son époque, qui veut s'élever socialement, qui rêve de luxe et d’une vie plus facile.

Pour autant, Anora n’est pas si éloigné de Pretty Woman, ou du moins, de la première version du scénario de 3000, le titre initial du film, faisant référence à la somme dépensée par Edward pour er la semaine avec Vivian. Dans un final qui n’avait rien d’une comédie romantique, le couple se séparait et Vivian, accompagnée de son amie Kit, dépensait le magot à Disneyland. Une similitude avec Ani, qui se voit comme une princesse Disney et rêve de er sa lune de miel dans le parc d'attractions américain.

Quoi qu'il en soit, cette première version de Pretty Woman jugée trop pessimiste, a vite été remaniée par de nombreuses mains, y compris celles du réalisateur Garry Marshall et des producteurs, pour livrer un happy end que ne connaîtra pas Anora

Lire la suite ici. 1b1h12

Voir le film ► universcine.com/films/anora 2q1e32

📸 Photo : Anora © Augusta Quirk

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En mars dans l'abonnement UniversCiné ! 154v3p https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/en-mars-dans-labonnement-universcine/ letterboxd-story-33896 Thu, 27 Feb 2025 08:15:02 +1300 <![CDATA[

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Animale 47195m Entretien avec Emma Benestan https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/animale-entretien-avec-emma-benestan/ letterboxd-story-33783 Tue, 25 Feb 2025 06:00:00 +1300 <![CDATA[

Second long métrage d’Emma Benestan après Fragile, Animale poursuit le travail de déconstruction des stéréotypes et des injonctions genrés de la cinéaste. Deux films complémentaires, comme les deux faces d’une même pièce : le premier interrogeait la fragilité masculine, tandis que le second met en scène l’animalité et la puissance féminines. Naviguant entre plusieurs genres (western, fantastique, body horror…), Animale reste néanmoins fermement authentique et ancré dans le réel, dans une et un milieu rarement explorés au cinéma. Un film viscéral, porté par l’interprétation intense de son actrice Oulaya Amamra.

Par Marie Casabonne et Léa Nicolino

Voir le film ► universcine.com/films/animale h5o2s

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GRATUIT 6y5a3d 3 courts métrages nommés aux César 2025 https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/gratuit-3-courts-metrages-nommes-aux-cesar/ letterboxd-story-33595 Thu, 20 Feb 2025 07:00:01 +1300 <![CDATA[

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UniversCiné arrive sur Bluesky ! 4d1l3o https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/universcine-arrive-sur-bluesky/ letterboxd-story-33431 Tue, 18 Feb 2025 08:00:02 +1300 <![CDATA[

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Driving Mum 5p5a1e Tout sur ma mère (et moi) https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/driving-mum-tout-sur-ma-mere-et-moi/ letterboxd-story-33300 Tue, 18 Feb 2025 06:00:00 +1300 <![CDATA[

Une vieille voiture déglinguée, un chien sur le siège ager, un appareil photo, et sur la banquette arrière, le corps de sa défunte mère, maquillée et apprêtée pour son dernier voyage. Après avoir vécu toute sa vie dans la ferme familiale, Jon est enfin prêt à quitter sa maison et prendre la route à travers l’Islande… 

Comédie noire venue d’Islande, Driving Mum marque le retour à la réalisation de Hilmar Oddsson, son dernier long métrage, December, datant de 2009. Un projet de road movie que le réalisateur avait en tête depuis 1994 et qui ret enfin l’abonnement UniversCiné, en exclusivité.

Par Marie Casabonne 2n171p

Entre chemins de traverse et sens interdits, Driving Mum est un road movie étonnant, qui se plie à certains codes du genre pour mieux en casser d’autres. Inspiré autant par des auteurs comme Jim Jarmusch ou Aki Kaurismäki que par son défunt père, dramaturge et adepte du théâtre de l'absurde, Hilmar Oddsson livre un film où se mêlent mélancolie, humour cynique et scènes oniriques.  

Bien moins un film sur la mort et le deuil que sur les émotions et les moments de vérité qu'ils font éclore, si l’on veut s’y confronter enfin, Driving Mum est un voyage spirituel en noir et blanc, dans les paysages aussi immenses qu’accidentés d’Islande, comme un miroir de l’état mental d’un personnage qui ne s’est jamais autorisé à vivre pour lui-même. 

C’est au décès de sa mère que Jon se met en mouvement, afin d’honorer sa promesse de l’enterrer dans son village natal, à l’autre bout de l’Islande. Il lui faut pour cela sortir de son immobilisme, représenté ici spatialement par la ferme isolée, figée dans le temps. Ici, le temps s’est littéralement arrêté : lui et sa mère n’écoutent que des émissions radio ées, enregistrées sur cassettes audio en tricotant. 

Dès lors que le voyage commence, Hilmar Oddsson ne cesse de jouer sur les oppositions, les contretemps, mettant en regard l’immensité des paysages islandais et la vie étriquée de Jon, les dialogues de sourds, avec la défunte, avec un touriste étranger qui ne parle pas la même langue. Autant d’occasions pour Jon d’affronter les démons familiaux, les non-dits, les regrets et de régler ses comptes avec sa mère, avec son é, et surtout, avec lui-même. Jusqu'à trouver sa liberté dans une erreur de destination. Mais qu’importe si d’apparence la trajectoire du personnage reste inchangée : d’une réclusion à l’autre, Jon s’est trouvé en chemin.

Voir le film ► universcine.com/films/driving-mum 726dl

📸 Driving Mum © Liisabet Valdoja pour Ursus Parvus, 2022

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Miséricorde 5d2z44 Entretien avec Alain Guiraudie https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/misericorde-entretien-avec-alain-guiraudie/ letterboxd-story-32747 Fri, 14 Feb 2025 06:00:01 +1300 <![CDATA[

Après L'Inconnu du lac et Viens je t'emmène, Alain Guiraudie fait une nouvelle fois danser les corps dans une ruralité funeste avec Miséricorde. À la lisière du polar noir et du conte macabre, sa caméra filme le désir, la sexualité décharnée et enserre ses personnages dans les griffes d’un destin tragicomique. Le cinéaste continue sa traque de la poésie froide des villages mystérieux sans concéder à la beauté foudroyante de certains plans impressionnistes.

Voir le film ► universcine.com/films/misericorde 6s6xl

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Memories of Murder 492u3x Entretien avec Stéphane du Mesnildot https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/memories-of-murder-entretien-avec-stephane/ letterboxd-story-31121 Mon, 27 Jan 2025 02:00:01 +1300 <![CDATA[

Attention : l'entretien comporte des spoilers du film, à regarder après visionnage de Memories of Murder. 304u6u

Second film de Bong Joon-ho, et déjà un premier chef d’œuvre, Memories of Murder révèle le réalisateur à l’international, dans la lignée de la nouvelle vague de cinéastes coréens (Park Chan-wook, Kim Ki-duk, Hong Sang-soo) qui déferle sur le monde. Polar sombre et poisseux, filmé dans un quasi noir et blanc, le film plonge sur les traces d’un tueur de femmes qui terrorise une région rurale près de Séoul. Monstre politique, comme la créature de The Host quelques années plus tard, le premier serial killer coréen devient ici une émanation de la Corée des années 1980 et un miroir tendu à un régime militarisé et répressif. Une manière de lier fait divers et fait politique, pour le cinéaste dont l’œuvre ne cesse d’interroger les rapports de classe et les oppressions. 

À l’occasion de l’arrivée de Memories of Murder dans l’abonnement, UniversCiné a rencontré Stéphane du Mesnildot, ancien journaliste aux Cahiers du cinéma et auteur (Memories of Murder : l’enquête, Enfers et fantômes d'Asie…). Le spécialiste du cinéma asiatique analyse ce premier blockbuster coréen dans son ouvrage Memories of Murder : l’enquête, paru en décembre 2018 chez The Jokers.

Par Marie Casabonne et Romain Dubois

Voir le film ► universcine.com/films/memories-of-murder 405m2k

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La Damnée 5m1r9 Entretien avec Abel Danan https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/la-damnee-entretien-avec-abel-danan/ letterboxd-story-31005 Fri, 17 Jan 2025 06:00:02 +1300 <![CDATA[

Yara, une jeune marocaine venue étudier à Paris, n'a pas quitté son domicile depuis plusieurs mois, car elle est agoraphobe depuis son enfance, suite à de terribles événements familiaux. Un soir, une mystérieuse apparition vient perturber son quotidien, et l'oblige à revivre ses pires craintes, la poussant au bord de la folie…

Après son slasher Don't Watch!, Abel Danan poursuit son chemin avec La Damnée, un huis clos oppressant dans lequel le jeune cinéaste propose sa déclinaison du film de possession. Film d’horreur intimisteà l’esthétique viscérale, La Damnée est porté par l’interprétation intense de l’actrice Lina El Arabi (Noces, Divertimento). Rencontre avec Abel Danan, qui revient sur l’écriture et le tournage de son second long métrage.

Par Marie Casabonne et Romain Dubois

Voir le film ► universcine.com/films/la-damnee 331dp

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Les Rayons Gamma 69c1d Un regard manquant https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/les-rayons-gamma-un-regard-manquant/ letterboxd-story-31606 Tue, 14 Jan 2025 06:00:00 +1300 <![CDATA[

Tendre regard sur la jeunesse des banlieues montréalaises d’aujourd’hui, entre humour et docu-fiction, Les Rayons Gamma est l’exclusivité UniversCiné de ce début d’année. Avec ce deuxième long métrage, Henry Bernadet propose une réflexion sur les représentations, éminemment politique dans sa légèreté et l’amour de ses personnages.

Rayons Gamma, définition = Un rayon gamma est le rayonnement à haute fréquence d'un photon possédant une longueur d'onde courte. Il est de nature électromagnétique, et ne possède ni charge ni masse, ce qui lui donne un pouvoir de pénétration supérieur à celui des rayons bêta, électriquement chargés.

Par Quentin Penel 5n7118

À l’ouest de Pluton, la précédente co-réalisation d’Henry Bernadet, sorti il y a bientôt seize ans, est devenue un objet culte au fil du temps pour le pays à la feuille d’érable. Y était narrée une journée en apparence banale de jeunes banlieusards québécois : leurs amours, leurs premières expériences, leurs espoirs et désillusions. À travers Les Rayons Gamma, le réalisateur canadien redonne une scène aux banlieues de Montréal, sur le même postulat d'œuvre chorale nous faisant marcher dans les pas de différents personnages d’un groupe très éclectique.

Une décennie est ée et le regard d’Henry Bernadet, comme les rayons éponymes du film, semble atteindre plus profondément son but. Cousin lointain de Guillaume Brac et d’Éric Rohmer dans sa représentation des errances de la jeunesse, le cinéaste pousse sa fiction au plus proche du réel. Observant une autre époque, la charge politique se pose ici sur un choix délibéré d’inconséquence et de légèreté dans les histoires narrées. Montrer d’autres cultures, et en ôter tout misérabilisme et dramatisation. Là réside toute la portée du film, par ses choix artistiques : poser la caméra et le sujet à côté de la violence surmédiatisée sur les banlieues, regarder ailleurs, vers d’autres réalités jamais montrées. Le cinéma comme moyen de détourner les médias orientés, sans créer de pamphlet faussé et idyllique. Montrer des réalités de vie, dans toutes leurs complexités et nuances, simplement.

Approchant des acteurs non-professionnels pour porter l’entrelacs d’histoires des Rayons Gamma, Henry Bernadet infuse les parcours bien réels de ceux-ci à la construction de leurs personnages. Leur cheminement individuel n’en rend le groupe et la communauté que plus forts et émouvants, par leur éclatement à travers l'œuvre. Ainsi, les lieux filmés deviennent des points de rencontre, et une certaine tendresse se dégage dans le regard sur les lieux de vie qu’on y retrouve à plusieurs reprises : les squares, les parkings de centres commerciaux, les salons improvisés et délabrés dans des aires désaffectées. Les personnages suivis ne s’adressent peu ou jamais la parole, c’est dans ces lieux communs par lesquels chacun e que tout se communique, que leurs ondes se percutent pour former le tableau de nouvelles représentations, plus vibrantes, plus authentiques. Là est toute la puissance du geste cinématographique et politique d’Henry Bernadet, dont le regard manquait définitivement sur ces récits depuis plus d’une décennie.

Voir le film ► universcine.com/films/les-rayons-gamma 23i54

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“The Allegation” 734620 prix du meilleur scénario à Canneseries 2021, débarque enfin sur UniversCiné https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/the-allegation-prix-du-meilleur-scenario/ letterboxd-story-31605 Sun, 12 Jan 2025 02:00:00 +1300 <![CDATA[

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Top 2024 2i2h5q Nos coups de cœur https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/top-2024-nos-coups-de-cur/ letterboxd-story-31613 Tue, 7 Jan 2025 06:00:00 +1300 <![CDATA[

Qui dit nouvelle année, dit bilan de l’année écoulée. Après un lobbying intense en interne, un rattrapage de dernière minute des films de l’année et des tractations dans la dernière ligne droite, voici notre top des sorties en salle de l’année 2024. Entre blockbusters hollywoodiens et films d’auteurs, nos coups de cœur font la part belle aux personnages – féminins notamment – et aux performances d’actrices et d’acteurs. La plupart de ces films sont déjà disponibles à la location, ceux sortis plus récemment en salle redront notre catalogue sous peu.  

Par Marie Casabonne et Romain Dubois 4h4d3z

10. Miséricorde (Alain Guiraudie)

Alain Guiraudie fait une nouvelle fois danser les corps dans une ruralité funeste. À la lisière du polar noir et du conte macabre, sa caméra filme le désir, la sexualité décharnée et enserre ses personnages dans les griffes d’un destin tragicomique. Le cinéaste continue sa traque de la poésie froide des villages mystérieux sans concéder à la beauté foudroyante de certains plans impressionnistes.

9. Dune : deuxième partie (Denis Villeneuve)

Suite inévitable de l’adaptation de Frank Herbert par Denis Villeneuve, Dune : deuxième partie confirme l’engagement total du réalisateur pour son sujet et tutoie toujours les sommets du blockbuster intelligent. La longue prise du pouvoir de Paul Atréides (Chalamet étonnant) reste au cœur de l’intrigue mais c’est bien la complexité et la densité du scripte qui font de cette (première) suite un récit mythologique magistral.

8. Sans jamais nous connaître (Andrew Haigh) 

Six ans après La Route sauvage, Andrew Haigh signe son retour avec une adaptation du roman Strangers de Taichi Yamada. Sans jamais nous connaître est une histoire d’amour, une histoire de fantômes, dans laquelle Andrew Scott navigue, entre é et présent, entre un immeuble vide et sa maison d’enfance, entre les bras de Paul Mescal et ceux de ses parents. Un grand film sur la solitude, les remords et les solutions qu’on trouve pour tenter d’y faire face.

7. Les Chambres rouges (Pascal Plante)

Troisième long métrage du Québécois Pascal Plante, Les Chambres rouges dresse le portrait d’un personnage énigmatique et ambigu. Celui d’une jeune femme obsédée par un serial killer responsable de la mort de trois adolescentes pour des vidéos vendues sur le darknet. Un thriller glaçant à la mise en scène virtuose, qui pose en creux la question de notre rapport aux images et à la violence du monde.

6. La Zone d’intérêt (Jonathan Glazer)

Que restait-il à raconter sur la Shoah ? Adaptant librement le livre éponyme de Martin Amis, Jonathan Glazer livre un film glaçant, qui relègue l’horreur des camps de concentration au hors champ, à l’arrière-plan, au fond sonore. La banalité du mal vue à travers le quotidien de la famille du Commandant d'Auschwitz Rudolf Höss et de sa femme Hedwig, interprétée par Sandra Hüller, toujours exceptionnelle.

Retrouvez la suite du top ici. v2c4a

📸 Anora © Drew Daniels

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La comédie romantique en 10 films g121h https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/la-comedie-romantique-en-10-films/ letterboxd-story-31119 Tue, 24 Dec 2024 03:00:03 +1300 <![CDATA[

Les fêtes de fin d’année sont la période parfaite pour regarder une comédie romantique sous son plaid, avec un thé ou un chocolat chaud pendant qu’il neige dehors. Pour profiter de cette période de fêtes comme il se doit, UniversCiné vous a concocté une sélection (totalement subjective) de romcoms de toutes les époques.

De la screwball comedy des origines à la romcom queer et inclusive, en ant par les incontournables, petit tour d’horizon de la comédie romantique en 10 films, qui retracent en filigrane l’évolution et les différentes directions prises par le genre au fil des années.

Par Marie Casabonne 2n171p

New York–Miami, Frank Capra (1934)

Dès 1934, Frank Capra, encore peu connu, pose les bases du genre avec New York–Miami. Claudette Colbert y incarne une héritière en fuite pour épo l’homme qu’elle aime, avant de faire la rencontre d’un journaliste (Clark Gable) qui va peut-être bouleverser ses plans… Film fondateur de la screwball comedy célébrant l’indépendance et l’auto-détermination de son personnage féminin, New York–Miami se joue du code Hays par ses dialogues à double-entente et ses situations impertinentes. Un bijou de comédie, premier film à remporter les 5 Oscars majeurs (Meilleur film, Meilleur scénario adapté, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur et Meilleure actrice).

Nuits blanches à Seattle, Nora Ephron (1993) 

Second film de Nora Ephron, Nuits blanches à Seattle met en scène une journaliste de Baltimore qui, à la suite d’une émission de radio, tombe amoureuse à distance d’un jeune veuf récemment installé à Seattle. Grand nom de la romcom, Nora Ephron avait déjà écrit quelques années auparavant le mythique Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner, qui révéla Meg Ryan comme l’une des héroïnes du genre. La réalisatrice retrouve ici l’actrice, qu’elle met en scène face à Tom Hanks, cinq ans avant de réunir à nouveau les deux acteurs dans Vous avez un message. Un grand classique de la comédie romantique et un véritable hommage à Elle et lui de Leo McCarey, du chassé-croisé de ses personnages jusqu'à son final au sommet de l'Empire State Building.    

4 mariages et un enterrement, Mike Newell (1994) 

Un des sommets de la comédie romantique et, plus largement, de la comédie britannique, écrit par Richard Curtis. Film choral devenu culte, 4 mariages et un enterrement dresse le portrait et suit les chassés croisés amoureux d’un groupe d’amis incarnés par Andie MacDowell, Kristin Scott Thomas, John Hannah et surtout, Hugh Grant. Élevé au rang de star par ce film, l’acteur deviendra le visage masculin de la comédie romantique britannique avec notamment Coup de foudre à Notting Hill (1999), Le Journal de Bridget Jones (2001) et Love Actually (2003), tous également écrits par Richard Curtis, scénariste de 4 mariages et un enterrement. Le film réussit à maintenir un équilibre entre les ages obligés de la romcom et une inversion des rôles genrés : Hugh Grant, maladroit et désarmé, enchaîne les gaffes tandis face à Andie MacDowell en séductrice détachée qui compte sur ses doigts ses 33 amants. Sans oublier le poème lu par le personnage de John Hannah lors de l’enterrement éponyme, donc les vers font toujours mouche et donnent au film une profondeur insoupçonnée : « Il était mon nord, mon sud, mon est et mon ouest… ».

Méprise multiple, Kevin Smith (1997)  

De la bromance à la romance. Depuis son premier long métrage Clerks, Kevin Smith donne dans le film de potes déviant vers la comédie romantique, toujours articulée autour de ses personnages masculins. Dans Chasing Amy (Méprise multiple en VF), il met en scène Ben Affleck et Jason Lee dans le rôle de deux potes, créateurs d’une BD à succès et inséparables, jusqu’à ce que l’un d’eux tombe amoureux d’une jeune femme (Joey Lauren Adams) qui s’avère être lesbienne. Avec un regard plus féminin qu’il n’y parait, le réalisateur interroge les normes et la masculinité, au travers de discussions et scènes trash dont il a fait la marque de fabrique de ses comédies.    

Ce que veulent les femmes, Nancy Meyers (2000) 

Variation légèrement surnaturelle de la comédie romantique classique, Ce que veulent les femmes met en scène Mel Gibson dans le rôle d’un publicitaire misogyne qui se voit menacé par l’arrivée d’une femme (Helen Hunt) à la tête de son service – le poste qu’il briguait. À la suite d’un accident, celui-ci peut entendre les pensées des femmes autour de lui… Exploitant le potentiel comique de Mel Gibson tout en déconstruisant les préjugés du personnage et les clichés genrés, Ce que veulent les femmes place sa réalisatrice Nancy Meyers dans les grands noms du genre, qu’elle investira à nouveau avec The Holiday et Pas si simple. Un succès à la fois public et critique, dont le propos reste toujours aussi pertinent aujourd’hui.

Retrouvez la suite du top ici. v2c4a

📸 Nuits blanches à Seattle © 1993 TriStar Pictures, Inc.

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David Lynch 5a6h4t Top labyrinthique https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/david-lynch-top-labyrinthique/ letterboxd-story-31001 Tue, 17 Dec 2024 06:00:00 +1300 <![CDATA[

Alors qu’un florilège de ses courts métrages aussi étonnants les uns que les autres arrive sur la plateforme, l'œuvre immense et nébuleuse de David Lynch est à observer sous un nouveau prisme. Plus que jamais célébré par de nouvelles générations de cinéphiles alors que sa dernière incartade en salles remonte à l’année 2006, l’imaginaire du cinéaste ne cesse de fasciner, d’être revisité, réinvesti. Voici le classement d'UniversCiné, aux airs de labyrinthe…

Place aux (d)ébats, place aux rêves.

Par Quentin Penel et Romain Dubois 4h6015

3. Blue Velvet (1986)

Blue Velvet gratte la surface des bourgades américaines et laisse surgir tous les insectes croulant dessous. Une enquête diabolique où se mêlent oreille coupée, récit d’apprentissage et émancipation, celle du personnage d’Isabella Rossellini, icône baignant dans les lumières bleutées d’un violent patriarcat. Pour l’accompagner, le jeune Jeffrey Beaumont vient éclipser cette violence d’une douceur et tendresse propres à la présence de son interprète Kyle MacLachlan. La muse de Lynch, jeune prince de son Dune, se mue ici en aîné spirituel de l’agent Dale Cooper qu’il campera plus tard dans la série culte Twin Peaks.

7. Twin Peaks: Fire Walk With Me (1992)

1991. La saison 2 de l’ovni télé créé par David Lynch et Mark Frost s’achève. Mais après avoir déserté son terrain de jeu à la moitié de la saison, contraint de révéler l’identité du « coupable » par ABC, Lynch a senti qu’il n’en avait pas fini avec l’univers de Twin Peaks. Il fallait donc un film, ultime – du moins le pensait-on à l’époque – pour faire taire la bête au fond du cerveau du réalisateur de Blue Velvet. Avec Fire Walk With Me, il fait bien plus qu’un simple prequel à la série, il signe l’une des descentes aux enfers les plus marquantes de l’Amérique des années 1990.

4. Sailor et Lula (1990)

Palme d’or 1990, Sailor et Lula est l'œuvre de tous les superlatifs, tant dans l’amour explosif et halluciné du couple vedette que les interprétations habitées de Nicolas Cage et Laura Dern. L’ombre du Magicien d’Oz n’est jamais très loin dans cette course-poursuite effrénée à la gloire de toutes les ions. Un triomphe lynchien qui est également l'œuvre la plus optimiste de son auteur. Malgré ses sentiers sinueux, le film est revendiqué comme un conte de fées, dans lequel les personnages se haïssent et se célèbrent à pleins poumons, où le kitsch est porté haut comme un étendard de fierté et où Elvis Presley est déclamé comme une ode à l’amour absolu.

1. Lost Highway (1997)

Une chevelure lancée en arrière, en pleine jouissance, tandis que la voix éthérée d’Elizabeth Fraser, chanteuse des Cocteau Twins, entonne l’hypnotique Song to the Siren ; puis, l’évidence d’une réplique, sentence qui conviendrait à toutes les héroïnes du réalisateur : « tu ne m’auras jamais ». Ainsi, lors d’une scène de sexe illuminée par les phares d’une voiture, naissait l'héroïne lynchienne la plus imprenable. Sous les traits de Patricia Arquette brûlait ce cygne massacré, poursuivi par son mari à travers rêves et désillusions. Bien plus qu’une chimère, la protagoniste de Lost Highway est une ode aux personnages féminins fulgurants qui traversent l’œuvre de David Lynch. En résulte une œuvre comme une virée en avant vers un cinéma machiste de petits couteaux et vestes en cuir que Lynch dynamite. Magnifiquement restauré en 2022, on ne finit jamais de se perdre sur Lost Highway

9. Dune (1984)

S’il est un film que David Lynch voudrait oublier, c’est certainement celui-ci. La première adaptation du roman de Frank Herbert fut un immense échec critique et public. Le cinéaste déclare même ne pas avoir eu le final cut et avoir perdu toute liberté artistique sous le contrôle permanent des producteurs. Aujourd'hui réhabilitée pour son kitsch assez savoureux par un pan d'adorateurs, Dune reste l'œuvre la moins lynchienne qui existe.

Retrouvez la suite de ce top labyrinthique ici… 1k575h

📸 Lost Highway © 1996 Lost Highway Productions, Inc.

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Don't Watch! 113263 Entretien avec Abel Danan https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/dont-watch-entretien-avec-abel-danan/ letterboxd-story-30564 Sat, 14 Dec 2024 06:00:01 +1300 <![CDATA[

En plein été, Alex, influenceuse à succès, invite des amis dans sa maison de campagne isolée. Un soir, après avoir diffusé une vidéo en live, le groupe reçoit la visite d'un stalker particulièrement insistant. C'est le début d'une terrible nuit qu'ils ne pourront jamais oublier…

Le jeune cinéaste Abel Danan (également réalisateur de La Damnée, bientôt disponible sur UniversCiné) propose avec Don't Watch! un slasher moderne qui puise autant ses influences dans les films de genre des années 1980 que dans la vie des influenceurs affichée sur réseaux sociaux et les dérives qui en découlent. Rencontre avec le réalisateur, qui revient sur son parcours, le tournage de son film et ses influences multiples, de Sam Raimi à Ti West.

Par Marie Casabonne et Romain Dubois

Voir le film ► universcine.com/films/don-t-watch 6rs6f

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The Host 31d66 Entretien avec Stéphane du Mesnildot https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/the-host-entretien-avec-stephane-du-mesnildot/ letterboxd-story-30744 Wed, 11 Dec 2024 06:00:02 +1300 <![CDATA[

Après le succès de son polar rural et sombre Memories of Murder, Bong Joon-ho s’attaque au film de monstre avec The Host. Le cinéaste coréen réussit ici le tour de force d’allier le film à grand spectacle se déroulant au cœur de Seoul au film d’auteur n’oubliant jamais ses préoccupations sociales et écologiques. Tour à tour film d’action et film catastrophe, mais aussi drame familial, comédie burlesque et fable écologique, The Host fait aujourd'hui figure de matrice du cinéma de Bong Joon-ho. Une filmographie riche et complexe, qui culminera treize ans plus tard avec Parasite et raflera tous les prix majeurs en 2019, de Cannes à Hollywood, de la Palme d’or aux Oscars majeurs. 

À l’occasion de l’arrivée de The Host dans l’abonnement, UniversCiné a rencontré Stéphane du Mesnildot, ancien journaliste aux Cahiers du cinéma et auteur (Memories of Murder : l’enquête, Enfers et fantômes d'Asie…). Le spécialiste du cinéma asiatique analyse ce premier blockbuster coréen dans son ouvrage The Host, Bong Joon-ho dans les entrailles de la bête, paru en novembre 2024 chez The Jokers.

Par Marie Casabonne et Romain Dubois

Voir le film ► universcine.com/films/the-host 2t36x

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MaXXXine 2z436m de l'autre côté du miroir https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/maxxxine-de-lautre-cote-du-miroir/ letterboxd-story-30620 Sat, 7 Dec 2024 04:00:01 +1300 <![CDATA[

« Dans cette industrie, tant que vous n’êtes pas considéré comme un monstre, vous n’êtes pas une star » - Bette Davis 

Le conte horrifique en deux temps de Ti West avait eu un important succès d’estime en 2022, transcendant la salle. Dans X et Pearl, les destins de Maxine Minx, jeune actrice porno rêvant de la reconnaissance suprême sous les lumières d’Hollywood, ainsi que Pearl Howard, son pendant maléfique, avaient trouvé leur plus fort écho sur les réseaux sociaux. Son traitement du trope horrifique du female rage était alors particulièrement applaudi. Un trope dont le distributeur américain A24 s’était déjà emparé à travers Midsommar et The Witch. X développe ainsi une mythologie, une qualité de création d’univers rare, criant d’une ambition à s’étendre sur plusieurs histoires…

Par Quentin Penel 5n7118

À l’heure où les projets originaux se font au compte-gouttes à Hollywood, Ti West, dont la carrière évoluait jusque-là dans la marge, s’est servi d’un contexte de production bien particulier pour accoucher de deux films tournés bout-à-bout. Alors que X, son premier opus, devait être un standalone, la crise du COVID bloque les équipes d’Avatar : la voie de l’eau en Nouvelle-Zélande. Une occasion rêvée pour le metteur en scène qui les recrute au pied levé. Ainsi naît un second opus qui serait autrement resté au stade du fantasme : Pearl, retournant les décors du premier film pour narrer l’histoire du deuxième se déroulant soixante ans plus tôt.  

Partant d’un postulat proche de celui de la référence Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, le premier opus suivait un groupe de jeunes arrivant dans une ferme de l’Amérique profonde, afin de tourner un film porno. Confrontée à la terrible nature meurtrière de leurs hôtes, la liberté sexuelle de ces personnages allait violemment se heurter à un mur.  

Jusqu’ici, rien de nouveau : le genre a pour habitude de punir ses victimes pour leurs « écarts » sous la couette, les femmes notamment. Aux prises avec le terrible couple Pearl et Howard Douglas, vieillards conservateurs emprisonnés dans leurs corps vieillissants et rongés d’envie, le groupe se voit décimé dans l’ombre, tandis que se dessinent deux potentielles survivantes au massacre. D’un côté, la pieuse Lorraine, incarnée par l’idole des jeunes Jenna Ortega. De l’autre, l’arriviste déconnectée Maxine, à qui Mia Goth prête ses traits. Elle que le public a connu à travers de sulfureuses prestations chez Lars Von Trier, Claire Denis et Luca Guadagnino, sidère ici sous le maquillage ridé de Pearl comme celui bleu pastel de Maxine. Qui des deux final girls se libérera de ces carcans ? 

Si Maxine, dans sa case de belle libérée, a tout de la victime désignée, c’est pourtant la prude et timide Lorraine, survivante idéale du genre, qui périra au bord de la victoire sur l’horreur dans un coup d’éclat grotesque. Elle offre ainsi un boulevard à la première, vers la gloire et les projecteurs. S’ouvrent alors deux voies pour la suite des aventures de Maxine.  

La première route étant celle du é venant frapper à la porte : X est ponctué de séquences s’attardant sur le prêche d’un télévangéliste, que cela soit dans une épicerie sur le bord de la route où s’attardera l’équipe, ou bien sur la télévision d’Howard et Pearl à la ferme. Dans la dernière séquence, il est révélé que ce même télévangéliste est à la recherche de sa fille disparue – Maxine – donnant une nouvelle dimension, celle du poids de la foi, à la croisade de notre protagoniste. La seconde route que peut prendre la suite directe de X est celle, bien plus théorique, de la sentence finale de Pearl : « tu finiras comme moi ! ».

C’est sur cette sentence qu’il faudra s’attarder pour comprendre ce qu’aurait pu être MaXXXine, ce qu’est le fantôme qui le traverse, et caractérise finalement tout l’arc narratif de notre héroïne.

La suite de l'article ici. 5df2l

Photo : MaXXXine © 2024 Starmaker Rights LLC. All Rights Reserved.

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🇯🇵 20 pépites du cinéma japonais arrivent à l'abonnement ! 5s2t5r https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/20-pepites-du-cinema-japonais-arrivent-a/ letterboxd-story-30210 Tue, 26 Nov 2024 06:00:01 +1300 <![CDATA[

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La Jetée x L'Armée des 12 singes 1r233b réminiscences de la fin des âges https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/la-jetee-x-larmee-des-12-singes-reminiscences/ letterboxd-story-30155 Sat, 23 Nov 2024 06:00:05 +1300 <![CDATA[

Entré en 2012 dans le très observé classement des plus grands films de tous les temps du magazine Sight and Sound, revue phare du British Film Institute, La Jetée s’y place comme une étrangeté hors-normes, dénotant indéniablement. Par sa durée, vingt-six minutes et quarante-et-une secondes ciselées et envoûtantes. Par son genre également, le roman-photo, narré par la voix impériale de Jean Négroni, ténor du théâtre français. Tant de considérations morphologiques pour l’une des matrices de la science-fiction à la française, un geste unique de l’inclassable Chris Marker dont la rencontre avec le génie aliéné de Terry Gilliam, trente-quatre ans plus tard, n’a rien d’un hasard. 

Par Quentin Penel 5n7118

Les réinterprétations d’un film à l’autre, d’un auteur à l’autre, sont la sève d’une grande partie du paysage cinématographique actuel. Parfois le revisite malheureux d’un metteur en scène vers ses grandes heures, parfois la plate singerie d’un émulateur écrasé par le poids de ses maîtres : pour ausculter le age de flambeau de Chris Marker à Terry Gilliam, le terme approprié semble être celui de « réminiscence cinématographique », retour à l’esprit d’un souvenir non identifié comme tel. En adaptant le concept du classique français, Gilliam plonge son cinéma dans de nouvelles eaux…

En 1996, le nouveau film de l’ex-Monty Python avec Brad Pitt et Bruce Willis en tête d’affiche rassemble près de trois millions de spectateurs dans les salles françaises. L’armée des 12 singes, ambitieux blockbuster de science-fiction sous fond de voyage temporel et de complot mondial, triple le score du précédent bijou de son réalisateur, Brazil, sorti dix ans plus tôt. Le film de Terry Gilliam est alors un phénomène de société. La prestation hallucinée de Brad Pitt – tout droit sorti des rues poisseuses de Seven, sorti la même année – est sur toutes les lèvres. De son côté, Bruce Willis, dans le dernier acte du long-métrage, devient tout un symbole des récits à suspense, magnifié et utilisé quelques années plus tard par la plume distordue de M. Night Shyamalan. Malgré cela, Terry Gilliam n’entrera fort heureusement jamais dans le moule, et même quand l’industrie tentera de l’y insérer, le trublion britannique era deux décennies à se battre contre des moulins à vent, sa maudite adaptation de Cervantes devenant mythique. 

Il en va ainsi de la nature même du projet et du geste du metteur en scène : miroir tendu à l’Amérique de la fin des années 1990, le cadre du film évoque le fruit pourri des années SIDA et des répressions gouvernementales qui s’en sont suivies. En souterrain, les grandes vagues de sans-abrisme ayant émergé dans le courant des années 1980. 

Le monde contemporain dans lequel est renvoyé James Cole (Bruce Willis), pour découvrir la racine d’un virus mortel ayant décimé une grande majorité de l’humanité, broie ses protagonistes. La mise en scène en contreplongée filmant Bruce Willis et sa compagne de jeu Madeleine Stowe, comme piégés dans un monde de buildings et de fureur sonore, offre comme seules échappatoires de lugubres espaces de culture désolés (théâtres abandonnés) et régis par la violence de sans-abris réduits à un état sauvage.

Si cette colère sociale et rejection de la bureaucratie traversent l’ensemble de l’œuvre de Gilliam, elles ne se maintiennent qu’assemblées à une lourde folie. De Brazil à Las Vegas Parano en ant par Les Frères Grimm, les transes et mondes merveilleux sont vitaux pour fuir la laideur ambiante, qui suinte de tous les pores de son cinéma. Il existe pourtant un point de rencontre, de véritable osmose d’une tonalité à une autre, qui porte L’armée des 12 singes comme « ailleurs » dans la trajectoire de metteur en scène de Terry Gilliam. À l’instar de Christopher Nolan qui emprunta à Steven Spielberg le souffle émotionnel de sa vision pour fomenter le cœur du bouleversant Interstellar, Gilliam opte pour un bouturage des plus étonnants. En travaillant l’œuvre de Chris Marker, le réalisateur repense bien plus que le « twist » final de sa Jetée et son fascinant concept, mais bien son âme, traduite dans une simple mais puissante image finale.  

La suite de l'article ici. 5df2l

Photo : La Jetée © Argos Films

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Ridley Scott 4wc4l notre classement https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/ridley-scott-notre-classement/ letterboxd-story-29818 Thu, 14 Nov 2024 06:00:07 +1300 <![CDATA[

Les sorties consécutives de Napoléon l’an é et de Gladiator 2 le 13 novembre nous rappellent à quel point Ridley Scott a toujours soigné ses comebacks. Alternant dans ces dernières années films mineurs et petites claques dont il a le secret, le réalisateur a su conserver son éternelle jeunesse. À l'occasion de l'arrivée de Thelma & Louise dans l'abonnement, retour en 5 temps forts sur une carrière hors norme, ponctuée d’éclairs visionnaires.

Par Romain Dubois 3m4g6a

5. Gladiator (2000)

Résurrection d’un genre disparu, Gladiator redonne en 2001 ses lettres de noblesse au péplum tout en remettant Ridley Scott sur le devant de la scène après quelques loupés. A travers le récit de vengeance d’un ancien général déchu de l’armée romaine, le réalisateur crée deux icônes : Commode, incarné par un Joaquin Phoenix habité et Maximus, inoubliable Russell Crowe dans son plus rôle le plus marquant. Mené tambour battant, avec son lot de bravoure et de batailles épiques, Gladiator est un pilier de la représentation de la Rome Antique dans ses plus vils atours et une œuvre visuellement et techniquement grandiose. S’en suivra une « nouvelle vague » de productions américaines inscrites dans le genre : Le Choc des Titans, Centurion, Troie, 300, L’Aigle de la Neuvième Légion… Aucune n’aura la superbe du péplum 2.0 ultime qu’est Gladiator.

4. American Gangster (2007)

Dernier grand rôle en date pour Russell Crowe, American Gangster a tout du récit 70s déé… Et pourtant, Ridley Scott signe là son meilleur polar et la confrontation flic/gangster (Denzel Washington dans un rôle sur mesure) rappelle celle du Heat de Michael Mann. En jouant avec les codes pour mieux brouiller les pistes, le cinéaste crée donc une nouvelle variation sur l’ascension et la déchéance d’un criminel au sein d’un New York crasseux. Avec une esthétique nerveuse et sèche, une nouvelle mythologie se met en place, regardant dans les yeux celle de ses illustres ainés.

3. Thelma & Louise (1991)

L’échappée belle de Ridley Scott est un road movie au féminin, prompt à inverser les codes. Thelma et Louise n’y ont qu’une seule issue pour échapper au joug patriarcal. Ce sera l’inoubliable plan d’ouverture et de clôture du récit, un saut dans le vide au sens propre comme au figuré. Le réalisateur signe un nécessaire constat d’alarme face à une société qui a du mal à grandir. Hollywood aussi. Au-delà du film, l’aura persiste. Il y aura un avant et un après, notamment grâce aux éternels visages de cette émancipation dans un pays qui freine des quatre fers : ce seront ceux de Susan et Geena, à jamais Thelma et Louise.

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Photo : Gladiator © 2000 DreamWorks LLC and Universal Studios

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Eat the Night 1f638 Entretien avec Caroline Poggi et Jonathan Vinel https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/eat-the-night-entretien-avec-caroline-poggi/ letterboxd-story-29175 Sun, 3 Nov 2024 02:00:01 +1300 <![CDATA[

Pablo et sa sœur Apolline s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night, qu’il initie à ses petits trafics, et s’éloigne d'Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale…

Six ans après Jessica Forever, leur premier long métrage, Caroline Poggi et Jonathan Vinel reviennent avec Eat the Night, un thriller romantique ultra-inventif, aux frontières du jeu vidéo et de la réalité. Un coup de cœur soutenu par UniversCiné depuis son scénario, qui a fait sa première à la dernière Quinzaine des Cinéastes, à Cannes. Rencontre avec les deux cinéastes, qui reviennent sur la création de Eat the Night, à l'occasion de la sortie du film sur UniversCiné.

Voir le film ► universcine.com/films/eat-the-night 55676m

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J 58166d Horror : filles aux cheveux longs et viralité du mal https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/j-horror-filles-aux-cheveux-longs-et-viralite/ letterboxd-story-29174 Fri, 1 Nov 2024 06:00:01 +1300 <![CDATA[

C’est l’histoire de deux amies bavardant dans une banale maison japonaise et qui, sans le savoir, vont devenir les protagonistes d’une œuvre qui a bouleversé l'histoire du cinéma d’horreur : Ring, adapté du roman de Koji Suzuki par Hideo Nakata. 

Une télévision, une cassette vidéo maudite, une sonnerie de téléphone et une funeste rumeur: ainsi apparut la J-Horror ou horreur à la japonaise. Il n’en fallut pas plus au réalisateur pour populariser un genre tout entier et révolutionner le cinéma d’horreur à l’aube du nouveau millénaire. Dans la foulée de Sadako, antagoniste du film et figure tutélaire du genre, ce sont des dizaines de films qui vont tout à la fois envahir l’Occident, proposer au monde une nouvelle manière d’aborder le cinéma fantastique et signer l’entrée au Panthéon horrifique d’une nouvelle figure : la jeune fille aux cheveux longs.

Par Seb Lecocq 2m6m3z

Bien qu’il en soit encore aujourd’hui le plus emblématique représentant, Ring n’est pas l’inventeur de la J-Horror. Le genre n’est pas apparu ex nihilo et n’est finalement que la dernière itération de la longue tradition japonaise des histoires de fantômes vengeurs (les yūrei) qui hantent depuis des siècles les gravures, peintures, récits oraux ou écrits, scènes théâtrales et bien évidemment, les écrans de cinéma. Il faut ainsi remonter deux siècles en arrière, vers la fin de l'ère Edo (aux alentours des années 1825 et 1830), pour trouver deux œuvres s’imposant comme les premières influences fondamentales de la J-Horror alors en gestation. 

Tout d’abord, la pièce de théâtre kabuki Yotsuya Kaidan écrite par Tsuruya Nanboku IV et adaptée de nombreuses fois au cinéma par de grands noms tels que Nobuo Nakagawa, Shirō Toyoda ou encore Kinji Fukasaku notamment. À cette pièce s’ajoutent ensuite cinq estampes représentant divers fantômes gravées sur bois par le grand artiste Katsushika Hokusai. Parmi celles-ci, Fantôme d’Oiwa et Manoir des assiettes présentent des personnages de spectres féminins aux longs cheveux noirs. Manoir des assiettes, s’inspire elle-même d’une légende du XVIIe siècle : celle d’Okiku, jeune servante jetée dans le puits par son maître, revenue ensuite d’entre les morts pour hanter le puits et demander réparation. Un siècle plus tard, entre les années 1930 et 1940 sont produits plusieurs films dits de chats fantômes ou de femmes-chats. Des longs métrages ayant la particularité de mettre en image l’odyssée vengeresse d’une femme assassinée puis revenue dans le monde des vivants sous la forme d’un chat noir. Un genre tellement en vogue que, dans les années 1950, plusieurs grands noms du cinéma local tels que Kenji Mizoguchi, Nobuo Nakagawa (encore lui) ou Kenji Misumi n’hésitent pas à se frotter à ce type de récit. 

C’est lors de la décennie suivante que la J-Horror commence réellement à devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Bien que Masaki Kobayashi réalise Kwaidan, chef-d’œuvre absolu du film de fantômes japonais (le kaidan eiga), c'est à Kaneto Shindō que l’on doit cette évolution grâce à deux œuvres opérant le lien entre les femmes chats du é et les spectres vengeresses à venir : Onibaba en 1964 et Kuroneko en 1968. Plus que nul autre, ces deux films posent les bases de ce que va devenir le cinéma horrifique japonais contemporain. Ils cumulent en effet de nombreux éléments constitutifs du genre: des fantômes de femmes aux longs cheveux noirs, une vengeance d’outre tombe procédant d’un meurtre brutal, la présence d’un elément aquatique ou de chats noirs, une inexorable malédiction ainsi qu’un contexte social fort au sein duquel vient se nicher l’intrigue.

C’est à la fin des années 1980 que le cinéaste Chiaki Konaka définit, sous le nom de « Théorie Konaka », les bases esthétiques et atmosphériques de la J-Horror. Sa théorie se définit à la fois par l’absence du point du vue du fantôme pour se focaliser sur la terreur de la victime et sur une manière plus moderne de représenter les manifestations spectrales rompant avec l’opératique tradition japonaise. Dans les films japonais, les fantômes possèdent une présence presque physique et peuvent interagir avec les humains même si, bien souvent, leur simple présence suffit à insuffler la peur dans les esprits. Sur ses bases inamovibles, viendra ensuite se greffer une obsession pour la viralité du Mal et les nouvelles technologies (téléphone, télévision, vidéo, internet…). Dernier élément d’importance, le genre puise à foison dans les légendes urbaines apparues au Japon dans les années 1980, parmi lesquels l’histoire des écoles hantées, les villages maudits, la légende de la femme défigurée ou encore la malédiction d’Hanako Chan, le fantômes des toilettes dont Kiyoshi Kurosawa tire un court métrage en 2001. Les premiers metteurs en scène à appliquer cette théorie seront Norio Tsuruta (réalisateur de Scary True Stories et Ring 0) et Hiroshi Takahashi (scénariste entre autres des deux premiers Ring notamment). Fait troublant, tous deux affirment avoir été en avec des fantômes dans leur enfance. Une expérience tellement marquante qu’ils n’ont cessé de la rejouer au sein de leurs œuvres. 

C’est le 11 avril 2001, soit plus de trois ans après sa sortie au Japon, que Ring se présente à des spectateurs français usés par les dernières avanies du néo slasher (Scream 3 sort le 19 avril 2000) et proche de succomber aux premiers coups de boutoir du torture porn (Saw sortira le 16 mars 2005). Et cette horreur japonaise, arrivée au bon endroit et au bon moment, séduit le grand public grâce à une proposition aussi ambitieuse qu’alternative. Motivé par une extrême déférence envers ses traditions ancestrales, un premier degré assumé, un classicisme intemporel et une manière novatrice d’intégrer le fantastique à un univers familier d’une grande banalité, Ring redonne ses lettres de noblesse à ce que l’on appelait alors le cinéma d’épouvante. La J-Horror instaure une nouvelle façon d’installer l’angoisse, en net décalage avec la portée méta du néo slasher alors en vogue.

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Halloween 5v265o nos 5 boogeymen préférés https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/halloween-nos-5-boogeymen-preferes/ letterboxd-story-29173 Tue, 29 Oct 2024 06:00:00 +1300 <![CDATA[

À l'occasion d’Halloween, UniversCiné vous propose de vous plonger dans le monde obscur des boogeymen. Monstres apparus dans le slasher, sous genre horrifique né à la fin des années 1970, les boogeymen rompent avec l’horreur gothique et ses monstres traditionnels : vampires, momies, loup-garous et autres créatures de Frankenstein. Le slasher marque alors l'incursion de l’horreur dans le quotidien, dans la petite ville de banlieue américaine, loin des manoirs gothiques. Incarnés par des hommes, ces nouveaux antagonistes sont souvent masqués, utilisent une arme blanche pour commettre leurs meurtres et pourchassent des adolescents souvent délaissés par leurs parents. Massacrant n’importe qui se trouvant sur leur age, ces tueurs marchent vers leur cible, inarrêtables, et traversent les décennies, d’opus en remake. Petit tour d’horizon de nos 5 boogeymen préférés.

Par Marie Casabonne 2n171p

5. Jason Voorhees : promenons-nous dans les bois

Sorti en 1980, dans le sillage de Halloween de John Carpenter, dont la rentabilité record entérine un nouveau sous-genre horrifique, Vendredi 13 déplace le boogeyman urbain dans les bois. Traquant les moniteurs comme les adolescents du camp de vacances de Crystal Lake, Jason Voorhees est une force de la nature inarrêtable façon Michael Myers. Masque de hockey dissimulant son visage et machette en main, Jason ne hante pas que les abords de Crystal Lake. Mort, puis officiellement ressuscité, le boogeyman se fend d’un séjour à Manhattan puis d’une mission dans l’espace (!) et apparaît au total dans 12 films, y compris un crossover dans lequel il rencontre son confrère tueur Freddy Krueger. 

4. Ghostface : « Quel est ton film d’horreur préféré ? »

Dans la petite ville fictive de Woodsboro, un tueur masqué traque la lycéenne Sidney Prescott (Neve Campbell) et ses amis… Derrière ce pitch des plus classiques, Wes Craven révolutionne une seconde fois le slasher avec Scream, douze ans après Les Griffes de la nuit. Néo-slasher méta, écrit par le jeune Kevin Williamson, Scream met en scène des personnages qui connaissent les films d’horreur et utilisent leur codes pour tenter de rester en vie face à un tueur masqué, Ghostface. Un boogeyman humain, trop humain, qui réactualise la figure du boogeyman et reçoit son lot de coups et meurt à la fin de chaque film, permettant à de nouveaux personnages de revêtir le masque à chaque nouvel opus. Une manière ludique de réinventer le slasher en incluant le spectateur qui, à l’instar des personnages, connaît lui aussi les tropes du genres et doit deviner qui se cache derrière la tenue de Ghostface.

3. Chucky : Oh oh oh jolie poupée 

Poupée maléfique, possédée par l’esprit démoniaque du tueur en série Charles Lee Ray, Chucky s’engouffre dans la brèche du slasher fantastique ouverte par Wes Craven avec Freddy Krueger. À l'instar de son collègue ganté, Chucky est aussi bavard que méchant et n’en finit plus de terroriser son monde. Forte de 8 films et d’une série de 3 saisons, la saga Chucky s’avère assez étonnante car revitalisée par un quatrième puis un cinquième opus qui apportent deux nouveaux personnages : Tiffany, la fiancée de Chucky, et leur progéniture, Glen/Glenda. Un travail de longue haleine pour son créateur Don Mancini, qui se réapproprie sa saga au fil des décennies. Pour y voir plus clair, jetez un œil au documentaire Living with Chucky, réalisé par Kyra Gardner, la fille de Tony Gardner, responsable des effets spéciaux et des marionnettes de la saga à partir du Fils de Chucky.

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Certains l'aiment chaud 2p6e4d trouble dans le genre https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/certains-laiment-chaud-trouble-dans-le-genre/ letterboxd-story-28849 Sat, 19 Oct 2024 05:00:03 +1300 <![CDATA[

Chicago, 1929. Témoins malgré eux d’une fusillade perpétrée par la mafia, deux musiciens de jazz fauchés se déguisent en femmes et s’engagent dans un orchestre féminin pour fuir incognito vers la Floride… 

Véritable bijou d’écriture aux dialogues ciselés, Certains l’aiment chaud célèbre le mélange des genres sous toutes ses formes. Billy Wilder et son co-scénariste I. A. L. Diamond s’amusent ici à brouiller les frontières entre les genres cinématographiques, ant du film de gangsters à la comédie de travestissement. 

Porté par un trio d'interprètes au sommet de leur art (Jack Lemmon et Tony Curtis en talons hauts, face à une Marilyn Monroe incarnant l’essence même de la féminité de l’époque), le film se paie toute un pan de la culture américaine : la Prohibition, la mafia, mais aussi et surtout la sexualité et les règles genrées et hétéronormées. À l’occasion de son arrivée dans l’abonnement UniversCiné, retour sur un chef-d’œuvre d’une modernité folle.

Attention, cette analyse contient des spoilers du film.

Par Marie Casabonne 2n171p

Des mafieux, un bar clandestin infiltré par la police, qui arrête tenanciers et clients, deux musiciens endettés en cavale, une fusillade dans un garage, figurant le massacre de la Saint Valentin, un épisode de la guerre des gangs de Chicago survenu le 14 février 1929… Les vingt-cinq premières minutes de Certains l’aiment chaud (ainsi qu’une partie de son dernier acte en Floride) réunissent tous les éléments du film de gangsters.

Pourtant, dès la première scène du film, Billy Wilder prévient son spectateur : les apparences sont parfois trompeuses. La caméra du réalisateur suit une course-poursuite entre un corbillard et un fourgon de police. Lorsque la première voiture parvient à semer ses poursuivants, on s’aperçoit que le cercueil, criblé de balles, fuit. Les occupants du véhicule ouvrent la boîte pour révéler son contenu à la caméra : pas de défunt, mais des bouteilles d’alcool.

Les personnages entrent alors dans une fausse entreprise de pompes funèbres, qui s'avère être un speakeasy - un bar clandestin, dans l’Amérique de la Prohibition. Le langage y est double, tant en VO qu’en VF (les dialogues français, remarquables, sont signés Raymond Queneau). On y vient pour un enterrement, on demande un prie-Dieu pour avoir une table, on y commande un café (un café-scotch, un café-bourbon ou un café-bière)...

Une descente de police et une fusillade plus tard, Joe (Tony Curtis) et Jerry (Jack Lemmon) trouvent un moyen d’échapper à la pègre - et à la mort : se déguiser en femmes et intégrer un orchestre féminin en partance pour une série de concerts en Floride. Contrebasse et saxophone sous le bras, affublés de perruques, chapeaux et autres vêtements féminins, les deux musiciens, sur le quai d’une gare, fuient Chicago.

La révélation du travestissement de Joe et Jerry en Joséphine et Daphné se fait par l’apparition à l’écran des mollets masculins enserrés dans des bas et perchés sur des escarpins. Essayant de comprendre comment les femmes réussissent à marcher perchées sur de si hauts talons (« Je me sens nu ! J’ai l’impression que tout le monde me regarde ! », souffle Jerry/Daphné), les deux hommes sont déés sur le quai par Sugar Cane, incarnée par la sculpturale Marilyn Monroe. La comparaison est édifiante. « Je te le dis, c’est un sexe vraiment différent ! », poursuit Jerry.

L’apparition à l’écran des deux hommes travestis, et celle de Marilyn Monroe font basculer le film dans un autre genre, celui de la comédie.

La suite de l'article ici. 5df2l

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MyMetaStories 6ic2w 11 courts métrages à découvrir gratuitement ! https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/mymetastories-11-courts-metrages-a-decouvrir/ letterboxd-story-28551 Sat, 12 Oct 2024 05:00:02 +1300 <![CDATA[

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Camping du Lac 186t2e Entretien avec Éléonore Saintagnan https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/camping-du-lac-entretien-avec-eleonore-saintagnan/ letterboxd-story-28482 Fri, 11 Oct 2024 05:00:00 +1300 <![CDATA[

Éléonore roule vers l’Ouest. Elle tombe en panne au milieu de la Bretagne. Contrainte d’y er un certain temps car le nouveau carburateur pour sa voiture semble ne jamais arriver, elle s’installe dans l’un des mobil-homes du Camping du Lac. Un lac donc, dans lequel vivrait un monstre. Elle se met à observer ses habitants, tous singuliers, et bientôt les touristes, qui arrivent en masse. Surtout, elle attend d’apercevoir la bête. À quoi peut-elle ressembler ? Et d’ailleurs, est-ce vraiment cela qu’Éléonore attend ?

Éléonore Saintagnan a « un drôle de truc » à nous raconter. En posant ses valises et sa caméra au Camping du Lac, elle fait la rencontre de ses habitants et de ses légendes. Inspirée par son travail d’artiste plasticienne, Éléonore Saintagnan joue avec la frontière entre fiction et réalité, et avec les habitants du camping du lac comme avec des figurines, qu’elle déplace et place devant sa caméra, qu’elle filme toujours avec bienveillance. Un drôle de film, qui navigue entre docu et fiction, entre le cinéma de Sophie Letourneur et celui de Bruno Dumont, entre réalité et poésie.

Par Marie Casabonne 2n171p

Voir le film ► universcine.com/films/camping-du-lac

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Mami Wata o5g4t notre exclu du mois https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/mami-wata-notre-exclu-du-mois/ letterboxd-story-28337 Tue, 8 Oct 2024 05:00:03 +1300 <![CDATA[

Ce mois-ci, UniversCiné vous propose de découvrir en exclusivité Mami Wata réalisé par C. J. Obasi, figure montante de la scène nollywoodienne. Alors que l’harmonie d’un village isolé d’Afrique de l’Ouest est menacée, Zinwe et Prisca, filles d’une prêtresse dédiée à la déesse Mami Wata, vont se battre pour sauver leur communauté en remettant en question la tradition. Du conflit familial entre mère et filles, C. J. Obasi tire une métaphore des tensions générationnelles qui tiraillent le pays. S'inspirant des mythes et enjeux qui traversent le continent africain, le réalisateur nigérian livre un conte fascinant autour de la déesse et esprit de l’eau Mami Wata. Chaque image, en noir et blanc, s’impose avec une force magnétique et contribue à l’aura fantastique et envoûtante de l’œuvre. Des qualités esthétiques qui n’auront pas échappé aux jurés de Sundance l'an dernier, où Mami Wata a remporté le Prix spécial du Jury pour sa photographie.

En streaming ici ► universcine.com/films/mami-wata 1n403s

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Leaving Las Vegas 206d3l les âmes damnées https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/leaving-las-vegas-les-ames-damnees/ letterboxd-story-27015 Sat, 14 Sep 2024 00:00:01 +1200 <![CDATA[

1990, Nicolas Cage est un des acteurs les plus prometteurs et singuliers du cinéma contemporain. Habité par son art, il n’accepte que des rôles exigeant une implication physique et émotionnelle totale. À la même époque, John O’Brien, auteur tourmenté et rongé par l’alcool, publie Leaving Las Vegas. Les deux hommes vont se retrouver au cœur du projet d’adaptation du roman. Retour sur la genèse tourmentée d’un des représentants les plus emblématiques du cinéma indépendant américain des années 1990.

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Par Sébastien Lecocq 6x2h6g

1993. Lorsque Nicolas Cage accepte le rôle de Ben Sanderson contre un cachet de quelques dizaines de milliers de dollars, il ne sait pas que ce personnage va chambouler sa carrière. En effet, quelques mois après la sortie du film, le comédien quitte la 68e cérémonie des Oscars avec la statuette du meilleur acteur sous le bras et voit sa cote monter en flèche. Dans les faits, son salaire ne lui sera jamais versé – Mike Figgis ne touchera rien lui non plus – la production prétextant la faible rentabilité du projet – mais peu importe, il ne l’a pas fait pour l’argent. Grâce à Leaving Las Vegas, il e du statut d’égérie du cinéma indépendant à premier rôle de blockbusters pétaradants. Le comédien truste dès lors les premières places du box-office et pèse vingt millions de dollars par film.

Cage se trouve dans une ime artistique. Pour faire plaisir à sa grand-mère, il vient de terminer sa Sunshine Trilogy entamée deux ans plus tôt ; trois films légers et grand public (Lune de Miel à Las Vegas, Une Ange Gardien pour Tess et Milliardaire malgré lui) qu’elle peut voir au cinéma avec ses amies. Indécis sur le sens à donner à sa carrière, il refuse plusieurs rôles dans des œuvres d’envergure comme Goldeneye ou Nos Funérailles avant de finalement donner son accord pour être la tête d’affiche d’un petit film indépendant budgété à un peu moins de quatre millions de dollars : Leaving Las Vegas. L’acteur trouve dans ce récit, l’occasion rêvée de personnifier l’iration qu’il porte aux excentriques, aux losers magnifiques et autres artistes torturés à l’image de Ben Sanderson. Ce qui le séduit dans l'histoire, outre la sensibilité du personnage, c’est l’inexorable déchéance d’un écrivain incapable d’écrire.

1994. Convaincu par son excellente entente avec Mike Figgis et l’opportunité d’enfin jouer un grand rôle dramatique à l’image de ceux de James Dean, son idole de toujours, il baisse sensiblement son cachet et endosse les chemises froissées du scénariste à la dérive. ionné, il s’implique corps et âme dans ce projet auquel il croit dur comme fer. D’abord, il multiplie les rencontres préparatoires avec Mike Figgis durant lesquelles ils définissent les grandes lignes du script. Ensuite, en amont du tournage, il n’hésite pas à prendre lui-même en charge la location d’une luxueuse salle de répétition afin de créer une véritable alchimie avec Elisabeth Shue, sa partenaire à l’écran. Fidèle à son excentrique éthique de travail, Cage organise par ailleurs, une expédition éthylique et littéraire en Irlande, accompagné de son père et d’un ami, pour préparer au mieux ce qu’il considère à l’époque comme le grand rôle de sa vie. Là-bas, en plus d’arpenter, de nuit, les verdoyantes routes du comté de Galway, il fréquente les pubs et visite les châteaux prétendument hantés de la campagne irlandaise. Ne ménageant pas ses efforts, il plonge au plus profond de la psyché d’un homme détruit venu à Vegas pour se saouler à mort.

La suite de l'article ici. 5df2l

Voir le film en streaming ici. u6ee

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Rentrée 5j5f11 l'école, c'est l'horreur ! https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/rentree-lecole-cest-lhorreur/ letterboxd-story-26540 Sat, 7 Sep 2024 04:00:01 +1200 <![CDATA[

Horreur, malheur, c’est déjà la rentrée ! Les vacances sont terminées et voilà venu le moment de reprendre le chemin de l’école. Nombreux sont les cinéastes et scénaristes qui ont trouvé dans les salles de classe, les couloirs de lycées, les dortoirs de pensionnats et les campus universitaires un parfait terrain horrifique. Aliens, zombies, fantômes et autres tueurs hantent notre sélection de rentrée.

Par Marie Casabonne et Romain Dubois 4h4d3z

The Faculty (Robert Rodriguez, 1998)

Un véritable cauchemar de SF pour ados : et si le lycée était le point de départ des aliens pour envahir le monde ? Alors les heures de colle, les petits deals du fond du parking eraient au second plan. C’est certainement l'idée de ces body snatchers, parasites qui ont besoin de boire énormément d’eau et d’un corps d’accueil pour survivre. Remake de L’Invasion des profanateurs de sépultures, The Faculty surfe sur la vague teen horror ressuscitée par Miramax et Scream. Le tout avec au casting toute la relève hollywoodienne de l’époque (Josh Hartnett, Elijah Wood avant Le Seigneur des Anneaux…) et un charme nineties toujours délicieux.

Class 1984 (Mark L. Lester, 1982)

Pourquoi croire que le calvaire serait unilatéral ? Non, les profs n’échappent pas à la règle : ils peuvent aussi souffrir pendant l’année scolaire. C’est le cas de ce jeune prof (Perry King), fraîchement débarqué au Abraham Lincoln High School et très vite confronté au gang qui sème la terreur dans le lycée (et pas seulement). S’en suivra une escalade de violence digne des Bronson les plus complaisants et sombres des années 1970. Une série B culte, diablement efficace, très marquée par l’esthétique des années 1980. Le lycée, c’est aussi un peu la guerre.

Battle Royale (Kinji Fukasaku, 2000)

A l’école, tout est question de survie. Prenant la métaphore au pied de la lettre, Fukasaku signe un pamphlet futuriste sur la répression de la jeunesse japonaise rebelle. Avec Kitano dans le rôle du professeur, 42 lycéens sont exilés sur une île avec armes et vivres. Une seule règle : il ne doit en rester qu’un, c’est ça la « battle royale ». Ou quand la compétition et le déement de soi est synonyme du naufrage d’une génération. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour gagner ?

Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)

Gare aux sorties scolaires. Lorsque Peter Weir émerge à la fin des années 1960 en Australie, il filme l’un des plus beaux récits de sa carrière. Pique-nique à Hanging Rock décrit la disparition de trois lycéennes et de leur institutrice au cours d’une après-midi pourtant innocente. L’énigmatique évanouissement demeurera entier et Weir s’intéressera plus aux rouages mystico-érotiques de l’aventure qu’à ceux d’une enquête à strictement parler. Une fable intemporelle et solaire.

Grave (Julia Ducournau, 2016)

Après le lycée, vient le moment de l’émancipation dans le secondaire. Qui dit émancipation, dit parfois aussi révélation. C’est le parcours de Justine qui va se révéler à elle-même (jusqu’alors végétarienne, elle va être attirée par la chair) et découvrir que les garçons peuvent être appétissants, au sens littéral du terme. Pas évident de gérer sa nouvelle pulsion dans une école vétérinaire. Une véritable ode aux marginaux et aux films mutants qui a ouvert la voie à une nouvelle école de l’horreur au féminin en .

Retrouvez la suite du top ici. v2c4a

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Jim Jarmusch 5pf1c rockstar du cinéma indépendant et chantre du mouvement perpétuel https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/jim-jarmusch-rockstar-du-cinema-independant/ letterboxd-story-25864 Tue, 3 Sep 2024 04:00:02 +1200 <![CDATA[

Dès Permanent Vacation, en 1979, l’univers de Jim Jarmusch se met en place. Mouvement (des acteurs, plus que de la caméra, assez fixe), temporalité alanguie, personnages et situations atypiques avec leurs dialogues mi-fantaisistes mi-philosophiques, musique exigeante, jeu de références culturelles, réseau de collaborateurs… Tout un cinéma s’annonce — une filmographie riche, tantôt en couleurs, tantôt en noir & blanc —, promise à des récompenses comme aux faveurs de la critique.

Venu de la littérature et du punk, influencé par Nicholas Ray et Wim Wenders autant que par les films de genre, le réalisateur va devenir un nom incontournable du cinéma indépendant… Un saint patron, même, auquel on comparera les autres (Hal Hartley, etc.). L’objet de ces honneurs ? Une esthétique aussi mémorable que le look de ce géant d’1,88 m à la « dégaine féline, gueule de James Dean aux cheveux prématurément blanchis. Moue de jeune Elvis et la banane qui va avec. On se dit que s’il n’avait pas été metteur en scène de cinéma, il aurait été star (rebelle sans cause), ou rock (pur et dur). » écrivait Louis Skorecki dans le journal Libération du 4 mai 1984.

Par Élodie Denis 5i3766

Fin des années 70. Résident de l’Upper West Side — où il fréquente le CBGB’s et le Mudd Club — et étudiant à la New York University Graduate Film School qui formera aussi Spike Lee, Jim Jarmusch, jeune punk aux racines littéraires obtient une bourse. Elle induit l’opportunité de seconder son héros Nicholas Ray (La Fureur de vivre/Rebel Without a Cause), cinéaste alors malade affublé d’un bandeau de corsaire, en duo avec Wim Wenders sur le documentaire Nick's Movie (1980). Plus tard, une assistante française du réalisateur allemand — une certaine Claire Denis — travaillera sur Down by Law (1987) et Jarmusch finira par lui « emprunter » l’acteur de son premier film (Chocolat, 1988), Isaach de Bankolé. Mais pour l’heure, Jarmusch prépare encore son premier projet personnel, Permanent Vacation

La veille de commencer le tournage, il compte parmi les premiers informés du décès de Nicholas Ray, filmé par Wenders, le 16 juin 1979. Pour le jeune réalisateur américain, c’est une page qui se tourne et l’heure du age à l’acte créatif. Le début d’une carrière indépendante riche, avec sa compagne Sara Driver (future réalisatrice de Basquiat, un adolescent à New York, en 2017) pour produire ses premiers pas et Tom DiCillo en chef opérateur (futur réalisateur de l’excellent Ça tourne à Manhattan, 1995) qui l’accompagnera aussi pour Stranger Than Paradise (1984).

Rapidement, son goût pour le noir et blanc poussera Jarmusch à solliciter un autre directeur de la photographie, collaborateur habituel de Wenders. C’est ainsi Robby Müller qui travaillera sur Down by Law, Mystery Train (1989) et Dead Man (1995). Plus tard, Jarmusch fera appel au chef opérateur des premiers Lynch — Frederick Elmes — et à celui de Wong Kar-wai, Christopher Doyle (The Limits of Control, 2009). Entre exigence et spontanéité, Permanent Vacation suit les pérégrinations d’un adolescent insaisissable (Christopher Parker, souvent introuvable au moment de tourner), un personnage qui se rend au cinéma voir Les Dents du diable de Nicholas Ray (tiens, tiens…) et finit sur un embarcadère en vue de prendre un bateau pour la . Le long métrage s’ouvre sur des ralentis et tente des plans-séquences. Les intérieurs se tournent chez le saxophoniste John Lurie — auteur d’une bande-son jazz sophistiquée —, figure new-yorkaise qui accueille parfois Basquiat. Ce premier film s’impose comme une profession de foi : c’est définitivement l’underground qui intéresse Jarmusch, et les marges en général.

Art du déplacement

Cinéaste iconique de l’errance, Jim Jarmusch mettra souvent en scène des personnages décalés géographiquement/linguistiquement, temporellement voire existentiellement. Eva, la Hongroise expatriée du magnétique Stranger Than Paradise annonce ainsi Roberto Benigni, l’Italien du picaresque Down by Law (un rôle qui lancera sa carrière). Dans le formidable Ghost Dog de 1999, Forest Whitaker évolue à contre-courant de la mafia italienne new-yorkaise, guidé par son code de l’honneur samouraï. Son meilleur ami, Isaach de Bankolé, s’évertue à vendre ses glaces et partager ses états d’âme en français, suscitant l’incompréhension de tous. Évoquons encore le couple japonais du très beau Mystery Train et les vampires de l’ampoulé Only Lovers Left Alive (2013). La dissonance de tous ces individus à l’image n’a d’égale que celle de Johnny Depp dans le sublime Dead Man. Un film qui projette son personnage de comptable guindé en pleine sauvagerie Far West.

Même sentiment de décalage pour Adam Driver, le poète de Paterson (2016), Bill Murray, le séducteur vieillissant du truculent Broken Flowers de 2005 ou encore Tom Waits dans le clip criard et boiteux de l’éloquent « I Don't Want to Grow Up »… Autant de déambulations ralenties et claudicantes (la laborieuse évasion de Down by Law à travers les bayous) voire hors du temps (Only Lovers Left Alive) auquel le spectateur se voit convié, en qualité de compagnon de route. Bouts de chemin sinueux, pérégrinations extérieures et intérieures sans points d’arrivée satisfaisants (Broken Flowers ou Paterson en témoignent tout particulièrement : l’important chez Jarmusch n’est jamais la destination…). Tranches de vie et partitions inachevées à l’image du premier film Permanent Vacation de Jarmusch, rythmé par les improvisations jazz de John Lurie (futur collaborateur récurrent, comme musicien et acteur)… Derrière ces œuvres audiovisuelles devenues, pour certaines, des classiques instantanés (Stranger Than Paradise, caméra d’or à Cannes, Dead Man semi-échec commercial légitimement encensé par la critique…) se dresse un cinéaste capital, à la patte immédiatement reconnaissable entre photographie léchée, lenteur et fixité émaillées de quelques travellings latéraux, références littéraires choisies parfois inscrites dans des cartons, surimpressions mélancoliques (Ghost Dog, Paterson…), fondus au noir et bandes-son délicieusement underground.

La suite de l'article ici. 5df2l

Les films de Jim Jarmusch en streaming ► universcine.com/artistes/jim-jarmusch 2j3u6a

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La Espera 3g2md notre exclu du mois d'août https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/la-espera-notre-exclu-du-mois-daout/ letterboxd-story-26623 Sat, 31 Aug 2024 04:30:00 +1200 <![CDATA[

Ce mois-ci, UniversCiné vous propose La Espera, de F. Javier Gutiérrez, qui marque le retour en Espagne du réalisateur après son expérience américaine sur Le Cercle : Rings. Un retour au pays qui s’ancre sous le cagnard de son Andalousie natale, pour livrer un film à la croisée des genres, mêlant western, drame rural, film de vengeance et folk horror. Gutiérrez use ici du format panoramique pour filmer les paysages arides et déserts de la campagne reculée andalouse, tout autant que la descente aux enfers de son personnage. À mi-chemin entre As Bestas et La Traque, La Espera est un film âpre, poisseux et sans concession, qui a fait la tournée des festivals (Sitges, Vancouver, Fantastic Fest…) avant d’arriver en exclusivité dans l’abonnement UniversCiné.

Synopsis : Eladio, un gardien de ferme, accepte un pot-de-vin d’un chasseur. Quelques semaines plus tard, sa vie entière s’effondre. Ce qui semblait être un tournant favorable du destin va se transformer en une macabre descente aux enfers dans laquelle Eladio verra sa santé mentale mise à l’épreuve.

En streaming ici ► https://www.universcine.com/films/la-espera 634222

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UniversCiné
Le Mangeur d'âmes 6g2k6w Entretien avec Alexandre Bustillo et Julien Maury https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/le-mangeur-dames-entretien-avec-alexandre/ letterboxd-story-26312 Thu, 22 Aug 2024 04:00:02 +1200 <![CDATA[

Le gendarme Franck de Rolan est à la recherche de 3 enfants kidnappés. Son enquête le conduit dans un chalet où a eu lieu un double meurtre. Il fait équipe avec Elisabeth Guardiano, policière diligentée pour mener l'enquête criminelle.

Après The Deep House, les cinéastes Alexandre Bustillo et Julien Maury investissent les paysages vosgiens dans un thriller sous haute tension adapté du roman à succès d’Alexis Laipsker, dont l’univers rappelle Les Rivières Pourpres. Porté par un casting solide (Virginie Ledoyen, Paul Hamy, Sandrine Bonnaire), Le Mangeur d'âmes s'inscrit dans le renouveau du film de genre français en proposant un thriller gore à l'ambiance pesante et angoissante. Un vrai polar horrifique à la lisière du fantastique, dont Alexandre Bustillo et Julien Maury nous racontent le tournage.

Attention : l'entretien contient des spoilers du film.

Par Marie Casabonne 2n171p

Voir le film ► universcine.com/films/le-mangeur-d-ames

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Chantal Akerman raconte… Demain on déménage (2004) 5y484l https://letterboxd.sitesdebloques.org/universcine/story/chantal-akerman-raconte-demain-on-demenage/ letterboxd-story-25624 Sun, 18 Aug 2024 00:00:03 +1200 <![CDATA[

En 2012, UniversCiné partait à la rencontre de Chantal Akerman pour évoquer Demain on déménage, une comédie sur une jeune écrivaine de romans érotiques obligée de cohabiter avec sa mère, suite au décès du père. La cinéaste revient sur la genèse de ce film, la résonnance de cette histoire avec celle de sa famille, décimée par la Shoah, et le parti pris, singulier dans son œuvre, de la comédie.

Demain on déménage en streaming ► universcine.com/films/demain-on-demenage 406s4x

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