Chez Rohmer, l’amour se pense avant de se vivre, se formule avant de se consommer. Il s’y donne moins comme une étreinte que comme un dialogue, comme une tension permanente entre le désir et son ajournement. Dans L’Amour l’après-midi, dernier volet des Contes moraux, Rohmer poursuit son exploration de la psychologie masculine, encore au centre de ses préoccupations — la femme n’y est pas encore tout à fait héroïne, mais elle devient, déjà, une puissance agissante, dérangeante, irréductible à la…
