Cadreum

📽 En quête d'explorateurs.rices d'imaginaires & d'architectes du cadre 📽

Critique en français, traduite en anglais 🇲🇫 🇬🇧

Favorite films

  • The Night of the Hunter
  • The Elephant Man
  • The Wizard of Oz
  • Her

All
  • A Man and a Woman

    ★★½

  • Blow-Up

    ★★

  • Viridiana

    ★★★★½

  • The Umbrellas of Cherbourg

    ★★★★★

More
A Man and a Woman

1966

★★½ 1

Il y a, pour moi, dans Un homme et une femme quelque chose d’irritant, de trop doux, de trop bien posé. Comme une conversation qu’on surprend au restaurant, entre deux amants d’âge mûr, heureux d’être vus ensemble, de parler bas, de s’échanger des silences et des regards.

On voit la mise en scène de l’amour plus que son tremblement. Et peut-être que mon refus vient de là, de ce vernis de tendresse posé sur une douleur que le film effleure…

Blow-Up

1966

★★ Watched

On dit parfois des films, qu’ils échappent, qu’ils résistent. Blow-Up, est pour moi un de ceux-là. Ce n’est pas tant que je n’aime pas le film, mais que je n’y entre jamais. Il me reste extérieur, un film froid qui vante sa complexité sans jamais me donner la clé qui m’y attache.

C’est un film qui pose dès ses premières images son pacte : tu ne comprendras rien (ou peu), tu ne ressentiras (presque) rien, et ce malaise sera ton…

More
The Cranes Are Flying

1957

★★★★ Watched

Quand ent les cigognes nous donne à voir un monde de cendres animé. On croit d’abord voir une tragédie d’amour, mais très vite, on comprend que ce n’est pas de l’amour dont il s’agit, mais de sa disparition même, de ce que la guerre, la vraie, fait à l’amour, au regard, à la chair et aux gestes.

Chez Kalatozov, il n’y a pas de surplomb possible, aucun plan d’ensemble stabilisateur, aucune distance morale depuis laquelle juger les événements. Tout est…

Viridiana

1961

★★★★½ 1

Viridiana est un film qui ne croient plus, qui ne pardonnent plus, qui ne désirent plus l’illusion d’un monde sauvé par la pureté. Tout est là, pourtant : une jeune femme au visage lavé, vêtue comme une religieuse, et en face, le monde, sale, tremblant, profanateur.

Cependant, Luis Buñuel n’oppose pas la foi à l’athéisme, la vertu à la dépravation, le sacré au profane : il regarde comment les formes se gangrènent, comment les gestes se pervertissent à force d’être…

9.7K